Le réalisateur de The Twilight : New Moon, souhaite que la jeune femme arrêtée près de Chicago pour avoir filmé 3 minutes de son film soit rapidement innocentée.

Mise à jour – selon le Chicago Tribune, la jeune femme arrêtée à Rosemont, près de Chicago, envisage de contre-attaquer en poursuivant le cinéma qui l’a accusé de camcording. Celle-ci avait sorti une caméra numérique lors de la projection du second volet de la saga Twilight. Or, l’Américaine n’avait jamais eu l’intention d’enregistrer le film.

Cependant, si les charges retenues ont été abandonnées, la plainte n’ira sans doute pas bien loin. Selon Techdirt, qui s’appuie sur la législation de l’Illinois, « le cinéma a potentiellement le droit de tout faire, même si les circonstances sont ridicules« . Dès lors, l’action en justice de la jeune femme risque de se heurter à un mur législatif.

Article publié le 11 décembre – Chris Weitz, le réalisateur de The Twilight Saga : New Moon, a estimé que la condamnation d’une jeune femme de 22 ans accusée d’avoir enregistré trois minutes de son film au cinéma serait injuste. « L’affaire me paraît terriblement injuste et je voudrais faire ce que je peux pour y remédier« , s’est ému le réalisateur dans un mail adressé au Chigaco Sun-Times, qui avait révélé l’affaire.

Arrêtée à Rosemont, près de Chicago, la jeune Américaine a déjà passé deux jours en détention provisoire au commissariat local. Elle est accusée d’avoir utilisé un camescope numérique pour filmer une partie du deuxième volet de Twilight. Un acte de camcording, pénalement réprimé.

En réalité, les enquêteurs n’ont cependant découvert que deux courtes séquences d’à peine quatre minutes au total, inexploitables, couvertes par les bruits, les voix, et entourées de bandes annonces et de spots publicitaires. La pirate présumée a expliqué qu’elle immortalisait simplement le 29ème anniversaire de sa grande soeur, comme en témoigne le reste de la vidéo où l’on voit notamment amis et membres de la famille chanter « Joyeux Anniversaire ».

Le réalisateur a tenté, apparamment sans succès, de raisonner le studio Summit Entertainment, qui dispose des droits sur le film. « Il y a, c’est inutile de le préciser, une différence entre le fait d’essayer de protéger les droits d’un film et faire un exemple injuste de quelqu’un qui clairement ne semble pas avoir eu la moindre intention de faire du piratage vidéo« , a ainsi réagi Chris Weitz.

« Je ne suis pas sûr de l’impact que je peux avoir sur l’affaire« , a-t-il regretté. « Le film, après tout, n’est pas ma propriété« .

Ces dernières années, les studios ont intensifié la lutte contre l’enregistrement des films dans les salles de cinéma, avec des dispositifs de surveillance de plus en plus sophistiqués. Plusieurs arrestations et condamnations ont eu lieu notamment aux Etats-Unis, au Canada, ou en Australie.

Dans une histoire très similaire, une jeune immigrée bolivienne avait déjà été arrêtée en août 2007 à Washington pour avoir filmé seulement 20 secondes de Transformers, là aussi en fêtant son anniversaire.

En France, la première loi Hadopi a précisé qu’est « un délit de contrefaçon toute captation totale ou partielle d’une œuvre cinématographique ou audiovisuelle en salle de spectacle cinématographique« . Une disposition qui doit empêcher toute tentative de brandir l’exception de copie privée pour justifier le fait de filmer un film au cinéma.

Cette disposition n’a encore jamais été exploitée devant un tribunal. Quant au célèbre pirate de Vierzon, aux dernières nouvelles, il court toujours.


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