Il y a du Don Quijote dans la RIAA. N’est-ce pas à ce point cynique de voir l’une des associations les plus puissantes du monde se battre contre le moulin à vent du P2P et n’arriver qu’à un résultat des plus déplaisants ? L’industrie musicale aurait enregistré une chute de ventes de 31% depuis le second semestre de l’an 2000, et les vaches à lait traditionnelles du top 10 des albums se sont éffrondrées. Alors que les 10 premiers albums best-sellers totalisaient 60 millions d’unités vendues en 2000, ils n’ont atteint l’an passé que 31 millions de ventes. Les consommateurs s’ouvriraient-ils à un autre type de musique qu’aux succès diffusés sur les stations NRJ et autres Skyrock ? C’est ce que l’Association semble craindre.
Réagissant en force au problème, la RIAA avait semble t-il réussi à terroriser les américains cet été en lançant des injonctions à la pelle contre les utilisateurs eux-même. Dans les sept semaines qui ont suivi cette annonce, l’utilisation des logiciels de Peer-to-Peer aurait chûté d’environ 22%. Victoire ? Oui, si l’on oublie que dans la même période, la chute dans la vente de disques s’est également accélérée.
Faut-il comprendre qu’à mesure que la RIAA contrôlera le Peer-to-Peer les ventes de disques chûteront d’autant ? Le raccourcis n’est pas loin d’être emprunté, et laisse en tous cas le président de la RIAA (Cary-Sue Sherman) très songeur :
« Il est clair que nous avons un très sérieux problème« . En effet Monsieur Sherman, un problème très sérieux que la peur et le conservatisme n’aidera pas à résoudre…
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