Dans le cadre de sa vision pour une « décennie numérique » de l’Europe, Bruxelles propose un calendrier pour que toutes les zones habitées du Vieux Continent aient accès à la 5G d’ici dix ans.

Une « décennie numérique » de l’Europe. C’est avec cette formule que la Commission européenne a dévoilé, le 9 mars, sa vision « pour une transformation numérique réussie de l’Europe d’ici à 2030 ». Il s’agit de remplir une série d’objectifs d’ici moins de dix ans, comme la disponibilité de tous les services publics clés sur le web ou encore la montée en compétence des individus.

La 5G constitue l’un de ces objectifs. L’ultra haut débit mobile arrive petit à petit sur le Vieux Continent, avec plusieurs pays qui ont commencé un déploiement. C’est le cas de la France depuis fin 2020, avec quelques villes partiellement couvertes. Bruxelles souhaite que cette nouvelle génération de la téléphonie soit accessible en 2030 dans toutes les zones peuplées.

5G calendrier

La Commission européenne se fixe dix ans pour qu’au moins les zones habitées aient accès à la 5G. // Source : Melvyn Dadure pour Numerama

La France pourrait aller plus vite

Selon la Commission européenne, il y a 14 % des zones habitées couvertes en 5G en 2021. Cela peut sembler plutôt élevé compte tenu du caractère très récent de cette norme, mais la formulation choisie par l’exécutif européen exclut les aires inhabitées du continent, ce qui de fait évacue du calcul de larges pans du territoire qui sont inoccupés. Neuf ans suffiraient à combler les 86 % restants.

Cela étant, libre aux pays d’aller plus vite s’ils le souhaitent. En France, ce pourrait être tout le réseau qui sera en 5G en 2030, donc y compris le réseau desservant les zones qui sont désertes. C’est la perspective que l’ex-président du régulateur des télécoms, Sébastien Soriano, a tracée en 2019, dans un entretien à La Croix. En 2025, un premier palier devra avoir été franchi, avec deux tiers de la population couverte.

Le calendrier de la 5G contient plusieurs rendez-vous, selon les impératifs d’aménagement du territoire (comme la couverture des principaux axes de transport, et des régions plus rurales) et les circonstances de l’actualité (à l’image des Jeux olympiques d’été en 2024). Dans cette période, le régulateur fournira par ailleurs d’autres licences aux opérateurs pour qu’ils exploitent des fréquences additionnelles.

Source : Numerama

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !