On arrête pas le progrès. Repoussant toujours plus loin la vitesse de transmission de données, c’est une équipe de l’Université de Tohoku, au Japon, qui a réussi à transmettre des informations avec une vitesse de plusieurs centaines de terabits par seconde. Pour donner un ordre d’idée, un terabit correspond à 200 gigaoctets, soit la grandeur moyenne d’un disque dur vendu dans le commerce aujourd’hui. Télécharger une centaine de terabits par seconde suffirait à s’accaparer (à supposer qu’on ait la place nécessaire) les serveurs de Google en une minute à peine. Autant dire qu’à ce niveau, n’importe quelle transmission de documents devient quasi-instantanée.

Pour arriver à une telle performance, les chercheurs ont réussi à améliorer le rendement de la fibre optique en s’inspirant de la modulation d’amplitude d’onde appelée QAM, déjà largement utilisée dans les modems câble, les canaux de transport analogiques ou la télévision numérique. Comme l’explique Techno-science.net, la technologie n’était pas applicable à la fibre optique car elle nécessitait une certaine stabilité, problème qu’ont réussi à résoudre les chercheurs. D’après le site, l’équipe de Tohuku seraient déjà en train d’établir des partenariats avec des FAI et des fabricants pour lancer leur technologie sur le marché.

Peut être dans quelques années la vitesse de connexion n’aura plus aucune sorte d’importance aux yeux du consommateur tellement il deviendra difficile – voir impossible – d’en atteindre les limites. Reste encore à ce que celui-ci soit relié au réseau de fibre optique, et on peut envisager un paysage Internet avec une même fracture numérique qui séparait encore il y a quelques années les foyers éligibles au haut débit, et ceux qui ne le sont pas (aujourd’hui, plus que 2 %).

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