Samsung souhaite installer des télés LED géantes dans les cinémas. Ses principaux arguments ? La flexibilité et des noirs plus profonds.

Samsung veut installer des téléviseurs géants dans les cinémas. Une ambition qui se matérialise par un écran de trente-quatre pieds (un peu plus de dix mètres). Rebaptisé Onyx depuis sa présentation il y a quelques mois en référence à la profondeur de ses noirs, il repose sur la technologie LED et une — vraie — dalle 4K (4 096 x 2 160) 3D et HDR pour proposer un rendu possiblement meilleur qu’un vidéoprojecteur classique.

Nos confrères de The Verge ont eu la chance d’assister à une séance dans le Pacific Theatres Winnetka situé à Los Angeles et leur verdict est le suivant : « Sans comparaison côte-à-côte, il était compliqué d’affirmer qu’il y a des différences entre les écran de cinéma LED et la projection standard ». Ce qui ne veut pas dire que les produits Onyx de Samsung ne manque pas d’arguments. Pour preuve : Jerome Dewhurst, spécialiste des couleurs chez Roundabout Entertainment (studio de post-production), évoque « une profondeur plus marquée pour les noirs ». Le grand public verra-t-il la différence ? 

Samsung Écran Onyx // Source : Samsung

Flexibilité

Par définition, le téléviseur pour cinéma Onyx de Samsung est plus flexible qu’un vidéoprojecteur nécessitant une configuration très particulière pour donner le meilleur de lui-même là où le Onyx ne demande qu’à être posé au fond d’une pièce. Autre gros avantage pour Samsung : la technologie LED n’a pas besoin d’être plongée dans le noir pour s’exprimer. Un élément qui pourrait faire la différence dans certains usages et pour des expériences de projection particulières avec par exemple des animations (eSport).

En termes de taille, l’écran Onyx est plus petit que les standards de la vidéoprojection (de quarante-cinq à soixante-cinq pieds) mais Samsung compte développer une déclinaison quarante-cinq pieds pour pallier ce défaut. Il y a aussi le problème du prix : selon The Hollywood Reporter, ce téléviseur coûterait deux à trois fois plus cher qu’une solution standard (entre 500 000 et 800 000 dollars). Ce qui pourrait d’ailleurs se répercuter sur le tarif du ticket : comme l’IMAX ou la 4DX, une séance en Onyx devrait réclamer quelques dollars supplémentaires. 

Quoi qu’il en soit, Samsung tient à imposer sa technologie : il a déjà installé six Onyx dans le monde (un aux États-Unis, un en Suisse, deux en Corée du Sud et deux en Chine) et prévoit un parc de trente cinémas d’ici la fin d’année. Et il entend aussi proposer ses écrans aux cinéastes afin qu’ils ajustent le rendu en postproduction (notamment en cas de version HDR).


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