L’Australien Philip Haig Nitschke, connu pour son activisme en faveur de l’euthanasie, a mis au point une machine qui donne la mort à son occupant en quelques minutes, sans douleur. Elle porte le nom évocateur de Sarco.

Ses pairs le surnomment « Dr Death ». Philip Haig Nitschke est un citoyen australien de 70 ans, connu pour avoir fondé l’organisme à but non lucratif Exit International en 1997. Fervent défenseur de l’euthanasie, cet ancien docteur a été suspendu de ses fonctions par l’Australian Medical Board en 2014.

Malgré tout, cela n’a pas entamé son activisme et Philip Haig Nitschke continue de défendre cet acte médical consistant à provoquer intentionnellement la mort d’un patient. Il a même mis au point une machine pour cela.

Le Elon Musk du suicide assisté

« Le Dr Philip Nitschke se considère comme le Elon Musk du suicide assisté — et sa dernière machine de mort, le Sarco, est sa Tesla », peut-on lire sur le site d’Exit International en ce 5 décembre 2017. Cette comparaison souffre peut-être d’une limite : contrairement à un véhicule Tesla dont on espère que l’habitacle est conçu pour nous garder en vie, celui du Sarco promet une mort douce.

Exit International

Sarco // Exit International

Cette machine aux allures de vaisseau spatial a été imprimée en 3D. L’impressionnant engin donne à ses occupants la possibilité de mourir doucement et sans souffrir, assure son créateur.

En cinq minutes, c’est terminé

Philip Nitsche. / CC Ratel

Philip Nitschke. / CC Ratel

À l’intérieur du Sarco, l’air se remplit en effet d’azote. En une minute, l’occupant de cette machine se sent alors quelque peu désorienté — Philip Haig Nitschke évoque une sensation proche de celle que l’on peut avoir en ayant un peu trop bu d’alcool. La vie de l’occupant du Sarco s’achève quelques minutes plus tard, alors qu’il a déjà perdu connaissance. Selon « Dr Death », cette euthanasie ne prend pas plus de cinq minutes.

La personne qui s’enferme à l’intérieur du Sarco a la possibilité d’arrêter le processus. Elle peut également choisir si elle souhaite occulter les vitres de la machine, ou voir le monde extérieur disparaitre progressivement.

Son inventeur veut mettre à disposition Sarco auprès des personnes souffrantes, à la condition qu’elles soient au préalables informées du caractère irrémédiable de leur décision.

Philip Haig Nitsche n’écarte pas l’idée de se servir un jour de sa propre invention : « Si je me trouve dans une situation dans laquelle j’aurai besoin de m’en servir, je m’en servirai. » Ainsi, « Dr Death » songe à s’envoler un jour au paradis dans son Sarco, en regardant le soleil se coucher sur l’Australie.

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