Adobe développe une technologie qui pourrait intéresser de nombreux monteurs vidéo. À l’image de l’option disponible sur son logiciel Photoshop, la fonctionnalité Cloak permettrait en effet de supprimer des éléments, mais à l’intérieur d’une vidéo.

Après avoir imaginé une fonctionnalité de retouche photo assistée vocalement, Adobe porte désormais ses efforts vers le trucage vidéo. L’éditeur d’InDesign et autres Photoshop et Illustrator planche en effet sur un projet baptisé Cloak, permettant de supprimer des éléments à l’intérieur d’images animées.

À l’instar de la fonctionnalité « Content Aware Fill » de Photoshop,  cet outil doit permettre de sélectionner des éléments d’un contenu vidéo, afin des les supprimer du cadre. Le logiciel de retouche photo se charge alors de remplacer l’espace vidé par un arrière plan adapté. C’est ce processus que Cloak cherche à reproduire, en relavant le défi plus ambitieux de l’adapter à des images animées.

Au stade expérimental

Pour l’heure, selon les informations de nos confrères, la technologie mise au point par Adobe n’en est encore qu’au stade expérimental. L’entreprise ne précise pas sous quelle forme elle pourrait envisager de la commercialiser.

Bien qu’Adobe ne dévoile que peu d’informations sur Cloak, on peut dès à présent supposer qu’un tel outil devrait attirer l’attention des réalisateurs et réalisatrices de vidéos. La suppression et le remplacement d’éléments trouverait également des applications dans les technologies de réalité virtuelle ou de réalité augmentée.

« Avec la vidéo à 360°, le retrait des objets, des équipes ou de la caméra devient pratiquement une obligation », a souligné Victoria Nece, cheffe de produit chargée des graphismes et des effets visuels chez Adobe.

« Avec la vidéo à 360°, le retrait des objets devient une obligation »

Le remplissage des éléments manquants d’une photo est déjà un processus délicat : en effet, il s’agit de faire comprendre au logiciel quel est l’arrière-plan que cachait cet élément, à l’aide des pixels l’entourant. Sur un contenu vidéo, la manœuvre suppose alors de suivre les éléments en mouvement sur plusieurs images : l’exigence de cohérence semble d’autant plus difficile à respecter.

Néanmoins, la vidéo devrait présenter un avantage sur la photo. « L’élément salvateur est que nous pouvons voir derrière l’élément que nous voulons supprimer », a fait observer Geoffrey Oxholm, ingénieur de recherche chez Adobe. Autrement dit, grâce à la vidéo les chances de connaître l’arrière plan d’un objet sont multipliées ; celui-ci peut en effet avoir été filmé sous différents angles.


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