Anthony Levandowski, l’ingénieur accusé d’avoir transmis le secret technologique de Google (Waymo) autour de la voiture autonome à Uber, est, depuis 2015, à la tête d’une organisation religieuse intitulée Way of the Future. Elle prône la promotion d’une divinité basée sur une intelligence artificielle.

En matière d’intelligence artificielle, certains, comme Elon Musk, ne cachent pas leurs craintes sur cette « menace pour notre civilisation » , quand d’autres vouent une telle confiance à cette technologie qu’ils l’érigent au centre d’une nouvelle religion. C’est du moins ce qu’a fait Anthony Levandowski, l’ex-ingénieur de Waymo (Google) et « père » de la voiture autonome, au cœur du conflit entre Google et Uber au sujet d’un vol de technologie.

Et cette croyance remonte au moins à septembre 2015, à en juger par la date de création de son organisation religieuse, « Way of the Future » (« la voie du futur »), relayée par Wired. Son but, selon les documents légaux déposés par Anthony Levandowski ? « Développer et promouvoir la prise de conscience d’une divinité basée sur l’intelligence artificielle » pour « améliorer la société ».

Anthony Levandowski fait donc partie des membres de la Silicon Valley qui croient fermement au « Singularity », le prétendu jour à venir où les ordinateurs surpasseront l’homme pour nous faire entrer dans une nouvelle ère.

Waymo, 2016

Waymo, 2016

Conviction sincère ou démarche intéressée ?

S’agit-il là d’une conviction sincère d’Anthony Levandowski ou d’un simple moyen de créer une organisation religieuse exonérée d’impôts  ? Le fondateur et président de Way of the Future n’a en tout cas pas encore effectué la démarche administrative qui offre de tels avantages.

La création de cette organisation est antérieure à sa démission de chez Waymo, comme au lancement de sa startup Otto, dédiée aux camions autonomes, puis à son rachat par Uber.

Le service de VTC a depuis licencié Anthony Levandowski pour son refus de collaborer dans son conflit judiciaire avec Waymo, qui accuse son ex-ingénieur de lui avoir dérobé 14 000 fichiers sur la voiture autonome pour les transmettre à Uber.


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