Lancée l’été dernier, l’initiative Internet.org s’est donnée pour mission de connecter à Internet les deux tiers de la population mondiale qui n’y a pas accès. À cette fin, sept compagnies ont choisi de se rapprocher : trois fabricants de terminaux (Samsung, Nokia et Ericsson), deux firmes spécialisées dans les communications (Qualcomm et Mediatek) et un réseau social (Facebook).
À l’époque, trois objectifs avaient été fixés par les fondateurs d’Internet.org : baisser le prix des téléphones portables pour faciliter leur diffusion dans les pays du Sud ; optimiser la consommation de données pour contrôler les factures téléphoniques ; favoriser l’émergence de nouveaux modèles économiques et encourager des services innovants pour l’accès à Internet.
Six mois après le lancement d’Internet.org, où en est l’initiative ? Sur le site officiel, un nouveau communiqué a été mis en ligne ce jeudi qui annonce le lancement du « laboratoire de la connectivité » (Connectivity Lab) avec le concours de salariés de la firme Ascenta (qui conçoit des les drones volant à haute altitude et de grande autonomie) et de membres du Jet Propulsion Laboratory de la NASA.
La problématique est la suivante : comment apporter l’accès à Internet pour 4,2 milliards d’individus dans le monde lorsque les infrastructures qui ont permis de le faire dans les pays du Nord sont inexistantes ou insuffisantes dans les pays du Sud ? La manière de distribuer Internet doit forcément être repensée et les solutions ayant servi aux 2,7 milliards premiers internautes être remplacées.
L’Afrique l’a bien compris. En 1996, le taux de couverture GSM atteignait 10 % sur le continent. Quinze ans plus tard, il a dépassé les 80 %. Aujourd’hui, le virage de l’Internet est clairement sous le signe de la téléphonie mobile. L’initiative Internet.org vise donc à aller dans cette direction, en échappant à la cause « infrastructures » pour gagner du temps.
Ainsi, il est notamment question de mobiliser des drones HALE (High Altitude Long Endurance) qui pourraient rester en vol quelques mois grâce à l’énergie solaire et couvrir une zone urbaine. Dans le cas de régions moins peuplées, des satellites géostationnaires et d’autres positionnés sur l’orbite terrestre basse pourraient répondre à d’autres cas de figure.
Les satellites pourraient également communiquer entre eux grâce aux communications optiques en espace libre (FSO). Comme l’explique la page Wikipédia, il s’agit d’une « technologie qui fait appel à la propagation de la lumière en espace libre [qui] présente un intérêt lorsqu’une connexion physique par le biais de câble ou de fibre optique est inadaptée, en particulier pour des raisons de coûts« .
Les projets d’Internet.org ne sont pas sans rappeler ceux de Google, qui pense également à la voie aérienne pour connecter les deux tiers de la population mondiale. L’an dernier, la firme de Mountain View a présenté Loon, un programme consiste à couvrir les régions du monde mal desservies par les structures classiques en déployant des ballons-sondes dans l’atmosphère.
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