Quel sera l’avenir des hélicoptères militaires ? Deviendront-ils obsolètes face aux drones ? Se transformeront-ils eux-mêmes en des hélicoptères autonomes ? Ou seront-ils des « porte-drones » volants ? Peut-être pourra-t-on aussi les manœuvrer directement depuis le sol, par un opérateur. À la fin, l’hélicoptère de demain sera peut-être un peu tout cela à la fois.
En tout cas, les industriels et les états-majors planchent depuis des années sur le sujet. Or, en cette fin octobre 2025, Sikorsky a donné un petit aperçu de ce que pourrait être un hélicoptère dont les commandes seraient confiées à un opérateur au sol, équipé d’une tablette dédiée. Il s’agit même, selon la maison mère Lockheed Martin, d’un moment inédit.
« Pour la première fois, un soldat américain, qui n’est pas aviateur de formation, a planifié et exécuté des missions réelles dans le cadre d’exercices militaires avec l’hélicoptère Black Hawk à pilotage optionnel (OPV) de Lockheed Martin Sikorsky, équipé de la technologie MATRIX », se félicite l’entreprise américaine, le 30 octobre 2025.
Tout cela a eu lieu en août durant un exercice militaire dans le Michigan (nord-ouest des États-Unis), qui a duré la première quinzaine du mois. C’est lors de ces manœuvres à Northern Strike (NS) 25-2 (le nom de l’opération) que le Black Hawk OPV a été déployé pour démontrer ses facultés hybrides « dans un environnement opérationnel ».
Un sous-officier sans formation spéciale
Si le militaire sélectionné pour ce test n’était ni un pilote d’hélicoptère ni un aviateur, il a cependant reçu une formation rapide d’un peu moins d’une heure pour être en mesure de « planifier, commander et exécuter de manière indépendante des missions Black Hawk OPV à l’aide de la tablette portable du système ».
Malgré tout, Lockheed Martin fait remarquer que le soldat a pu « diriger une charge utile vers un endroit situé à 130 kilomètres et a ordonné plusieurs largages aériens de précision ». Et cela, insiste encore le géant de la défense, sans recourir ni à un pilote d’essai ni à un ingénieur qualifié, mais par un sous-officier de la garde nationale.
D’autres manœuvres ont été menées, y compris un exercice MEDEVAC (MEDical EVACuation) pour simuler un sauvetage et une évacuation d’un soldat blessé jusqu’à un autre Black Hawk, piloté cette fois, le tout avec un transfert sur un site d’atterrissage non aménagé. C’était une autre première, a souligné Lockheed Martin, qui en a listé d’autres.
Ce Black Hawk OPV représente un cas concret de la « dronisation » à venir des hélicoptères. D’ailleurs, Sikorsky présentait deux semaines plus tôt un « hélicoptère drone » appelé S-70UAS U-Hawk. Il n’a même plus de cockpit, ce qui au passage lui confère une capacité d’emport accrue de 25 % par rapport à un Black Hawk.
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