On savait que les drones étaient en capacité d’abattre des hélicoptères, mais l’inverse est vrai également. Ainsi, sur la ligne de front russo-ukrainienne, un appareil de l’armée de l’air ukrainienne est intervenu pour descendre un drone de type Shahed que l’Iran fournit à la Russie. Le combat a eu lieu le 15 septembre 2025.
Ce n’est pas la première fois que les forces ukrainiennes opèrent ainsi pour annihiler ces engins sans pilote. Très fréquemment, des vidéos viennent illustrer la manière dont les appareils aériens de l’Ukraine sont mobilisés contre ces vagues d’attaque — aux côtés des systèmes de défense terrestres. Outre les hélicoptères, des avions de combat sont aussi mobilisés.
Une option plus économique qu’un missile
De fait, Kiev fait feu de tout bois pour repousser les attaques incessantes de drones et de missiles que Moscou tire quasi quotidiennement, notamment la nuit. L’option de la mitrailleuse de l’hélicoptère apparaît cependant comme une option relativement économique pour détruire une menace dont le coût de fabrication est assez bas, au lieu de mobiliser un missile coûteux.
À titre d’exemple, un missile air-air à courte portée AIM-9 Sidewinder coûte quelques centaines de milliers de dollars. Un missile air-sol pour le système Patriot de dernière génération atteint les 3 millions l’unité. Le prix d’un drone Shahed, lui, serait descendu de 200 000 à 20 000 dollars. L’option du tir au canon apparaît donc plus adéquate, sur l’équilibre entre l’attaque et la défense.
Une piste de défense pour l’Ukraine, mais également pour l’OTAN, pour son propre espace aérien, à l’heure où des drones russes sont également entrés sans autorisation. Cela pourrait aussi s’envisager avec Skyshield, qui consisterait à « fermer » le ciel ukrainien en imposant une zone d’exclusion aérienne sur une large portion du territoire.
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