Periscope a dévoilé un système de modération qui permet aux utilisateurs de décider eux-mêmes des commentaires qui n’ont pas leur place pendant le flux vidéo, grâce au vote d’internautes choisis au hasard.

Traditionnellement, la modération sur les réseaux sociaux fonctionne de façon très basique. Des boutons permettent de signaler aux modérateurs qu’un contenu publié n’est pas approprié, et ces derniers interviennent a posteriori pour effacer le message et parfois, interdire à la personne d’en publier d’autres. Dans les cas les plus sophistiqués, des algorithmes regardent le nombre de signalements d’un même message et s’il dépasse un certain quota, il est automatiquement mis de côté en attendant qu’un humain valide le jugement.

Mais pour Periscope, Twitter invente un nouveau système plus déconcentré, qui laisse aux utilisateurs le pouvoir. La filiale a en effet annoncé mardi le déploiement d’un système de modération en temps réel, qui fait participer les utilisateurs eux-mêmes.

Il est bien sûr possible de signaler qu’un message viole les règles de Periscope, ou celles fixées par la communauté qui regarde ensemble la vidéo. Mais lorsqu’un message est ainsi signalé comme offensant ou inapproprié, Periscope choisit au hasard quelques spectateurs du flux vidéo, et leur demande à eux de confirmer eux-mêmes que le message n’est pas acceptable. Ils ont alors quelques secondes pour voter.

Si la majorité des quelques utilisateurs ainsi tirés au sort confirme que le message est du « spam », son auteur est informé qu’il n’a plus le droit de commencer la vidéo en direct. La sanction est d’abord temporaire, mais en cas de récidives, la sanction devient définitive jusqu’à la fin de la retransmission.

periscope-moderation

Un système optionnel

Soucieux de laisser les utilisateurs s’administrer eux-mêmes, Periscope n’impose toutefois pas son système. Ce sont les auteurs des vidéos qui choisiront ou non d’activer la modération démocratique, et les spectateurs pourront se retirer du jury à tout moment, en précisant dans les options qu’ils ne veulent plus avoir à voter pour désigner les messages inappropriés.

Periscope précise que l’outil n’est pas un substitut mais vient en complément à des mesures qui existent déjà, et qui permettent de signaler des cas de harcèlement ou d’abus, de faire bloquer des utilisateurs ou encore de restreindre l’affichage des commentaires aux seuls messages des utilisateurs que l’on connaît.

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