Comment flottent vraiment les icebergs ? De nombreuses représentations de ces masses glacées donnent une idée erronée de la façon dont elles sont immergées. Vous pouvez confronter votre dessin d’iceberg aux lois de la physique sur un site.

« Dessinez un iceberg et voyez comment il flotte » : le principe du site Iceberger est tout simple, mais diablement efficace. Les icebergs, ces montagnes de glace flottante, sont en majeure partie immergés dans l’eau. On dit généralement que 75 à 90 % de la masse d’un iceberg est immergée, mais de quelle façon exactement ?

La manière dont ils flottent n’est pas sans lien avec leur forme : c’est un peu ce dont le site Iceberger permet de se rendre compte, même si son créateur, le développeur de logiciels Joshua Tauberer, apporte une nuance. « Un iceberg ne flotterait pas exactement comme celui de cette page en réalité. Sa distribution de masse tridimensionnelle et sa densité relative par rapport à l’eau sont deux facteurs significatifs qui ne sont qu’approximatifs ici », peut-on lire sous l’animation interactive.

Non, les icebergs ne flottent pas comme sur les photos stock

La création du site a été inspirée par un tweet, vers lequel Iceberger renvoie plus bas, publié par Megan Thompson-Munson le 19 février 2021. Dans un thread, cette glaciologue et climatologue, doctorante à l’université du Colorado à Boulder, explique pourquoi il est selon elle important que les scientifiques représentent correctement la stabilité et l’orientation de ces masses glacées dans leurs croquis.

« L’image ‘classique’ d’un iceberg est généralement une sorte de morceau de glace en forme de cornet de crème glacée avec 90 % sous la surface de l’eau et 10 % au-dessus (source : toutes les photos stock d’iceberg sur Internet) », écrit-elle.

La scientifique confirme qu’un iceberg est bien immergé à environ 90 %, mais cette représentation des choses ne suffit pas au réalisme. « L’orientation ‘classique’ est instable et on ne la trouverait en fait pas dans la nature. Un iceberg allongé ne flotterait pas sur sa tête, mais sur le côté », poursuit Megan Thompson-Munson. C’est pour cela que la glaciologue est attachée à faire changer la façon dont les diagrammes scientifiques représentent les icebergs, avec des orientations stables bien plus susceptibles d’exister véritablement.

En plus de nous apprendre comment flottent véritablement ces blocs de glace, Iceberger est l’occasion de s’amuser à créer des structures plus originales, comme ce « catberg », par exemple.

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