Virgin Orbit est parvenue à envoyer des satellites dans l’espace pour la première fois. Sa méthode consiste à larguer une fusée depuis un avion en vol.

Mission accomplie pour Virgin Orbit. Son vol d’essai destiné à démontrer la faisabilité d’une mise en orbite de satellites depuis un avion a été couronné de succès. L’entreprise a non seulement pu larguer la fusée contenant les satellites, mais elle a aussi pu atteindre l’orbite terrestre basse pour y déployer sa cargaison. Pour l’occasion, la société a partagé une vidéo montrant la séquence-clé de la séparation de la fusée.

La réussite de Virgin Orbit a déclenché les félicitations de Jim Bridenstine, le patron de la NASA. Et pour cause : l’agence spatiale américaine avait embarqué à bord de la fusée un nanosatellite, TechEdSat-7. Le reste de la charge utile était d’ailleurs composé uniquement de nanosatellites issus du monde universitaire (PolarCub, MiTEE, CACTUS-1, Q-PACE, RadFXSat-2, EXOCUBE, CAPE-3 et PICS).

Envoi de satellites à partir d’un avion

Contrairement à des entreprises classiques comme Arianespace ou SpaceX, qui mettent en œuvre des lanceurs classiques, au sens où ils décollent depuis la terre ferme, Virgin Orbit s’est dès le début tournée vers le lancement de fusées depuis un avion. Compte tenu de cette approche, la société vise plutôt le marché des micro et des nanosatellites, qui sont bien plus légers que les satellites classiques.

Virgin Orbit LauncherOne

Il faut imaginer la fusée Launcher One comme une roquette qu’un avion de chasse tirerait. // Source : Virgin Orbit

Son approche, atypique, n’avait pour l’instant pas vraiment convaincu. Précédemment, la société avait subi deux déconvenues : la première en 2019, avec un crash de la fusée, et la seconde en 2020, avec une anomalie lors de l’essai. Cependant, les faux pas font partie du processus normal, surtout dans spatial — SpaceX, la NASA ou Arianespace pourraient ainsi en témoigner.

Virgin Orbit est une entreprise toute récente dans le business des satellites, avec une date de fondation qui remonte à 2017. Mais ce secteur n’est pas le seul qui intéresse Richard Branson, le milliardaire britannique derrière Virgin. Le groupe a bien d’autres filiales, dans le tourisme spatial (Virgin Galactic) avec des vols suborbitaux, ou dans les transports à très grade vitesse (Virgin Hyperloop).


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