Les données de la sonde Cassini continuent de nous aider à mieux comprendre Saturne et ses lunes. Encelade a été observée dans l’infrarouge de façon très détaillée. Les images révèlent des indices de la présence d’eau dans l’hémisphère nord de la lune.

Jamais Encelade, la lune de Saturne, n’avait été observée dans l’infrarouge de façon si détaillée. La Nasa a présenté le 18 septembre 2020 de nouvelles images du sixième satellite de Saturne (par sa taille), qui semblent montrer la présence de glace sur l’hémisphère nord de l’astre. Une étude a également été publiée dans Icarus (une prépublication est consultable gratuitement sur arXiv).

Ces superbes images ont été obtenues grâce à la sonde Cassini, qui a exploré pendant treize ans Saturne et ses environs, avant de finir son périple dans l’atmosphère de la planète en 2017. C’est le spectromètre à imagerie en lumière visible et infrarouge de la sonde qui a servi à détecter la lumière réfléchie par Saturne, ses anneaux et ses principales lunes, précise la Nasa. L’instrument a pu ensuite séparer la lumière en fonction des différentes longueurs d’onde.

Vous pouvez observer de plus près Encelade imagée par Cassini en allant sur le site du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, à l’aide d’un globe interactif en 3D.

Des indices de la présence d’eau dans l’hémisphère nord

La surface d’Encelade renvoie une grande partie de la lumière, car elle est « composée principalement de glace d’eau pure », rappellent les scientifiques dans leur étude. Avec le programme Voyager (deux sondes lancées par la Nasa en 1977), les observations ont laissé entendre qu’Encelade connaissait un « resurfaçage » récent et une activité volcanique. En 2005, la sonde Cassini a permis d’identifier « la présence de jets actifs de vapeur d’eau et de grains de glace émanant des quatre principales failles chaudes au pôle Sud, nommées rayures de tigre », soulignent les auteurs. Ceci a confirmé qu’Encelade est bien active sur le plan volcanique.

Avec cette nouvelle carte de la lune de Saturne, les scientifiques peuvent constater que les signaux infrarouges semblent liés à cette activité, que l’on observe nettement au pôle Sud. L’hémisphère Nord n’est pas en reste : les chercheurs soupçonnent la présence de glace fraîche dans cette zone. Le fameux resurfaçage parait s’être produit dans les deux hémisphères d’Encelade — peut-être à cause de jets ou d’un mouvement plus lent de la glace.


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