Les animaux de compagnie sont-ils en danger à cause du virus SARS-CoV-2 ? Dans un avis, l’Anses indique qu’il n’existe aucune preuve du fait que les animaux joueraient un rôle dans la propagation de la maladie Covid-19.

Les animaux de compagnie risquent-ils de transmettre le nouveau coronavirus ? La question a été abordée par l’Agence nationale de sécurité alimentaire dans un avis rendu le 9 mars 2020. « Il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l’origine de cette maladie », affirme l’Anses.

Les chiens, chats et autres animaux domestiques peuvent-ils être porteurs du virus ? Selon l’expertise menée par l’agence, « aucun virus appartenant au sous-groupe du SARS-CoV-2 (Sarbecovirus) n’a été détecté chez les animaux domestiques (animaux de rente et de compagnie) ».

Un lapin. // Source : Pexels (photo recadrée)

Un lapin.

Source : Pexels (photo recadrée)

Le virus SARS-CoV-2 se lie à un récepteur particulier, qui est identifié chez certaines espèces animales domestiques : néanmoins l’Anses souligne que la présence de ce récepteur ne suffit pas pour que les animaux puissent être infectés. Cela est expliqué par le fait que le virus ne se sert pas que du récepteur, mais aussi d’autres éléments de la cellule, pour se répliquer.

Les animaux sont-ils en danger ?

Un humain porteur de ce coronavirus peut-il le transmettre à un animal domestique ? Même si l’Anses rappelle que le virus SARS-CoV-2 parait être d’origine animale, le contexte actuel et les éléments dont disposent les experts tendent à montrer que le passage de ce virus « de l’être humain vers une autre espèce animale (entre autres domestique) semble actuellement peu probable ». Jusqu’à preuve du contraire, les chats, chiens, lapins et autres animaux domestiques ne sont donc pas en danger.

À Hong Kong, le chien d’une femme atteinte du coronavirus a été testé positif à la maladie fin février, sans toutefois présenter de symptômes. L’animal a été placé en quarantaine. L’Anses revient sur cet incident en expliquant que c’est le génome du virus qui a été détecté dans les cavités nasales et orales du chien. L’agence précise que « la détection du génome n’est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection de l’animal » et que ce cas précis doit faire l’objet de plus amples analyses : il pourrait simplement avoir porté le virus comme peut le faire une surface (barre de métro, smartphone, etc.).

Reste qu’il ne faut pas ignorer vos animaux pour autant : prévoir un peu plus de nourriture en cas de pénurie est un geste sain. De même, si la situation évolue au sujet de la transmission du virus, des processus de quarantaine peuvent être mis en place dans les cliniques vétérinaires, comme le rappelle la docteure Shelley Rankin, microbiologiste vétérinaire au magazine Science.

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