Pour Jim Bridenstine, l’administrateur de la Nasa choisi par Donald Trump, Pluton est une planète. Si des scientifiques tentent d’étayer cette affirmation par des arguments recevables, le nouveau numéro un de l’agence spatiale a une justification plus surprenante.

Pluton n’est plus considérée comme une planète depuis 13 ans. Le 24 août 2006, l’Union astronomique internationale a revu sa définition du terme et estimé que Pluton était une planète naine. Mais Jim Bridenstine, l’administrateur de la Nasa choisi par Donald Trump, n’est pas d’accord avec les astronomes de l’union.

« À mon avis, Pluton est une planète », a déclaré le dirigeant de la Nasa le 23 août 2019, cité par Science Alert. L’administrateur s’est exprimé lors d’une visite organisée à l’université du Colorado à Boulder. « Vous pouvez écrire que l’administrateur de la Nasa a à nouveau déclaré que Pluton était une planète. Je m’y tiens, c’est ainsi que je l’ai appris et j’en suis convaincu », a-t-il ajouté.

Un vif débat scientifique

Le choix de déconsidérer Pluton comme une planète du système solaire n’a pas fait l’unanimité dans la communauté scientifique. Depuis 2006, des scientifiques ont même expliqué pourquoi, dans une étude détaillée, le statut de planète n’aurait pas dû être ôté à Pluton. L’Union astronomique internationale avait estimé qu’une planète ne peut pas avoir des corps de taille comparable à la sienne dans ses alentours, hormis ses satellites. Les chercheurs ont contesté cette définition, rarement utilisée dans les ouvrages de recherches scientifiques.

Le raisonnement de Jim Bridenstine est moins élaboré pour justifier que Pluton est, selon lui, toujours une planète. Le propre de la science est de remettre en question les certitudes : ce n’est pas parce que l’on a un jour appris une chose qu’elle ne peut pas se révéler fausse plus tard.

Comme le souligne Science Alert, l’Union astronomique internationale n’est pour l’instant pas revenue sur sa décision. Si Jim Bridenstine veut rejoindre le combat des chercheurs qui voient en Pluton une planète, peut-être serait-il plus judicieux de plutôt citer des arguments scientifiques.


Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !