La prochaine mission spatiale de Thomas Pesquet prendra son envol de Cap Canaveral, aux USA. En conséquence, c’est SpaceX ou Boeing qui sera chargé de transporter le spationaute français.

Lorsque Thomas Pesquet rejoindra la Station spatiale internationale (ISS) pour un deuxième séjour, vraisemblablement vers fin 2020 ou 2021, c’est peut-être à bord d’une capsule SpaceX qu’il se trouvera. Ou bien dans un vaisseau construit par Boeing. Le spationaute français a en effet indiqué à RFI que sa prochaine mission ne partira pas de Baïkonour, comme la première fois, mais de Cap Canaveral.

Il est toutefois encore trop tôt pour savoir dans quel vaisseau s’assiéra l’ex-pilote de ligne, dans la mesure où ni SpaceX ni Boeing ne sont pour l’instant prêts à desservir la Station spatiale internationale (ISS), tous les tests de qualification n’ayant pas encore été passés et validés. « Ils sont dans une phase de développement », a reconnu Thomas Pesquet. Et cette transition concerne plus généralement tout le secteur.

Une capsule Dragon en train de s'amarrer à l'ISS. // Source : Flickr/CC/NASA Kennedy (photo recadrée)

Une capsule Dragon en train de s'amarrer à l'ISS.

Source : Flickr/CC/NASA Kennedy (photo recadrée)

Revers et retards

Aujourd’hui, la Russie assure quatre lancements de Soyouz chaque année. Avec l’arrivée des opérateurs privés, un rééquilibrage avec la partie américaine est à prévoir : la Russie devrait conserver deux vols Soyouz par an, tandis que les deux autres partiront des USA. Ce repartage des vols n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour la Russie, car son monopole sur l’acheminement et le retour des équipages lui permet aussi de faire rentrer de l’argent frais. L’entrée en lice de deux nouveaux acteurs va considérablement réduire cette manne.

SpaceX a réussi à amarrer une capsule inhabitée à l’ISS ce printemps et à la faire revenir sans encombre sur Terre — avec une arrivée dans l’océan. Mais l’entreprise a subi un lourd revers quelques semaines après avec une anomalie sur la capsule, qui s’est avérée être bien plus grave que ce que les premières déclarations laissaient entendre. Il est désormais établi que la capsule a été détruite dans un accident.

Le calendrier des essais a été modifié en conséquence. L’essai de l’engin avec un équipage d’entraînement à bord, fixée au mois de juillet 2019, est maintenant attendu pour la fin de l’année, à une date encore imprécise — si aucun autre contretemps ne survient d’ici là. Du côté de Boeing, aucun test n’a encore eu lieu : le premier essai prévu est celui d’une phase d’interruption de vol, au cours de l’été.

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