Une étrange exoplanète a été observée : dans son sillage, une queue semblable à celle d’une comète semble apparaitre. Des scientifiques ont expliqué d’où vient ce phénomène.

WASP-69b n’est pas une comète : pourtant, elle possède une queue qui rappelle le gaz que laissent échapper ces petits corps célestes derrière eux. Une équipe de scientifiques vient de se pencher sur le cas de cette étrange exoplanète dont la masse est équivalente à Saturne : leurs résultats ont été publiés le 6 décembre dans la revue Science.

D’après leurs observations, la queue de WASP-69b s’explique par plusieurs éléments : l’atmosphère de l’exoplanète qui contient de l’hélium, ainsi que les rayonnements ultraviolets de l’étoile autour de laquelle elle gravite.

De l’hélium dans son atmosphère

Contrairement à la queue des comètes, composées de plasma et de poussières, celle de WASP-69b est formée par les particules d’hélium qui s’échappent de son atmosphère. Elles s’échappent du champ gravitationnel de l’exoplanète sous l’effet des rayons ultraviolets émis par l’étoile.

Les particules d'hélium quittent l'atmosphère pour former cette queue. // Source : Gabriel Perez Diaz (IAC)

Les particules d'hélium quittent l'atmosphère pour former cette queue.

Source : Gabriel Perez Diaz (IAC)

Cette observation a été rendue possible par l’instrument Carmenes, installé à l’Observatoire de Calar Alto (Espagne), qui recherche des planètes semblables à la nôtre dans l’univers. C’est grâce à lui que les chercheurs ont découvert la composition de l’atmosphère de WASP-69b et comment les particules d’hélium s’en détachent pour former une queue.

Ils ont profité du moment où la planète passait devant son étoile pour constater la présence de la queue de WASP-69b. Les chercheurs ont noté que l’astre et son atmosphère atténuaient une partie de la lumière de l’étoile.

L’hélium absorbe la lumière

Cela vient du fait que « l’hélium absorbe la lumière », comme l’explique Lisa Nortmann, chercheuse au sein de l’Instituto de Astrofísica de Canarias (IAC) et autrice de cette étude.

En utilisant les remarques de l’observatoire XMM-Newton, un télescope de l’ESA, ils ont constaté que les planètes dont l’atmosphères contient de l’hélium semblent aussi être celles dont les étoiles émettent les plus forts rayons X ou ultraviolets. Grâce à cette découverte, les scientifiques espèrent en savoir davantage sur la manière dont l’atmosphère des exoplanètes évolue.

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