Une étude révèle que l'essentiel du trafic se produisant sur le web provient de l'activité des bots, qu'il s'agisse de robots d'indexation ou de programmes pour spammer. Ces derniers pèsent 61,5 % de l'activité en ligne, tandis que les internautes ne représentent "que" 38,5 % des visites.

Sur le web, l'essentiel du trafic provient de l'activité des bots. Les internautes, pourtant plus de 2 milliards dans le monde selon les statistiques des Nations Unies, ne représentent finalement qu'une part très limitée des visites. C'est la conclusion d'une étude menée par Incapsula, une société en sécurité informatique. Selon cette dernière, citée par la BBC, le trafic en ligne est généré à 61,5 % par des bots.

En informatique, un bot est un programme qui effectue des tâches automatisées. Il en existe de toutes sortes : il y a par exemple les robots d'indexation dont la mission est de chercher de nouvelles pages à référencer ou les bots de Wikipédia, dont la tâche est de contrer certaines formes de vandalisme, d'opérer certaines tâches fastidieuses ou de corriger des fautes très précises.

Mais tous les bots n'ont pas été conçus pour avoir une action positive sur la toile. Certains de ces programmes qui sillonnent les autoroutes de l'information ont été spécifiquement développés pour nuire aux internautes. Cela inclut la diffusion de spam sur la toile (dans les commentaires d'un site, sur un forum…), l'infection d'un système par un logiciel malveillant ou une tentative de fraude.

Selon Incapsula, le trafic provenant des bots est de plus en plus important. L'an dernier, celui-ci était encore relativement équilibré avec l'activité des internautes, puisqu'il n'était "que" de 51 %. L'explosion de l'activité "non-humaine" n'est pas expliquée, en dehors du fait que la moitié des programmes détectés par Incapsula dans son enquête sert à mener des activités malveillantes.

Une note d'optimisme : d'après les données d'Incapsula, l'augmentation du trafic des bots a surtout été causée par des programmes utiles (+55 % entre 2012 et 2013). À l'inverse, les outils de hack (-10 %) et les spambots (-75 %) sont en net recul. Les "autres imitateurs" ("other impersonators") ont progressé de 8 %, tandis que les "scrapers" sont restés stables.

L'étude d'Incapsula s'est déroulée sur une période de 90 jours, lui permettant de recueillir des informations en provenance de 20 000 sites issus de sa clientèle. L'entreprise dit avoir comptabilisé plus de 1,45 milliard de visites.

L'infographie d'Incapsula :

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