La Nasa a découvert qu’un organisme inconnu a vécu plusieurs mois à bord de l’ISS. Cette bactérie aux propriétés prometteuses pour la recherche spatiale a été baptisée en l’honneur de l’ancien président indien Abdul Kalam.

Pas besoin d’aller jusque sur Mars pour trouver trace de nouvelles formes de vie : il suffit de rester à bord de l’ISS, la station spatiale internationale, pour faire des trouvailles — et que cela donne naissance à de belles histoires. En effet, des scientifiques de la Nasa ont découvert un nouvel organisme à bord de la station.

Ils ont d’ailleurs choisi de lui donner un nom symbolique : celui d’Avul Pakir Jainulabdeen Abdul Kalam, le onzième président de l’Inde, décédé en juillet 2007. Surnommé l’ « Homme du missile indien » (The Missile Man of India), il s’est illustré pour ses travaux au sein de l’Organisation de recherche spatiale indienne, où il a contribué au développement du SLV-3, le premier lanceur de satellites du pays.

CC Pushkarv

CC Pushkarv

Son nom est donc à partir d’aujourd’hui associé à celui d’un organisme qui n’a jamais été trouvé sur la Terre. Les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory, le laboratoire de la Nasa qui travaille sur les voyages interplanétaires, ont prélevé cette bactérie sur les filtres de l’ISS. Elle porte désormais le doux patronyme de Solibacillus kalamii.

Le nom de l’espèce découverte est celui du président défunt

« Le nom de l’espèce est celui du docteur Abdul Kalam, et le genre désigne le Solibacillus, une bactérie qui forme des spores », a expliqué le docteur Kasthuri Venkateswaran, le chercheur senior de la section Biotechnologie du Jet Propulsory Laboratory.

Researchgate

Researchgate

Le filtre sur lequel l’organisme a été retrouvé est resté à bord de l’ISS pendant quarante mois ; il fait partie du système de nettoyage de la station spatiale. Même si l’ISS orbite à plus de 400 kilomètres au-dessus de nos têtes, elle abrite de nombreuses bactéries et des champignons, cohabitant avec les astronautes qui vivent et travaillent sur la station.

En effet, cet environnement fermé est propice à l’accumulation rapide de moisissures sur la station. Celles-ci doivent non seulement être nettoyées, mais aussi surveillées car elles pourraient risquer de ronger les parois de la station, mettant alors la vie des astronautes en péril.

Une bactérie prometteuse pour les chimistes

Si la bactérie n’a pas déjà été observée sur Terre, Kasthuri Venkateswaran n’est pas convaincu pour autant qu’il s’agisse d’une forme de vie extraterrestre. Selon lui, l’organisme aurait très bien pu être embarqué à bord d’une cargaison, et survivre aux conditions hostiles de l’espace. Ce ne serait pas une première : en effet, des algues vertes ont réussi à survivre pendant deux ans au vide spatial, à l’extérieur de l’ISS.

Kasthuri Venkateswaran et son équipe n’ont pas encore terminé d’identifier complètement la bactérie. Néanmoins, selon leurs premières estimations, elle pourrait jouer un rôle clé pour les chimistes en les aidant à se protéger contre les dangers des radiations.

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