Alors que le réchauffement climatique et les différents problèmes de pollution sont aujourd’hui remis en cause par certaines grandes puissances (les États-Unis et Trump en tête de gondole), la première étude sur les conséquences direct de ces changements sur les vols d’avions vient d’être réalisée.
C’est le numéro de mai 2017 d’Advances in Atmospheric Sciences qui publie cette étude inédite, conduite par le docteur Paul Williams de l’université de Reading. D’après son travail, il semblerait que les turbulences en vol aient augmenté considérablement. Près de 59 % pour les légères perturbations, 75 % pour les légères à modérées, 94 % pour les modérées, 127 % pour les modérées à sévères et 149 % pour les plus graves.
Changer les circuits aériens, une solution?
La raison principale avancée par l’étude est la très sensible augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l’air, qui crée des vents verticaux de plus en plus fort, notamment en hiver. Ainsi, ce phénomène a pour effet de multiplier les trous d’air en vols, et de rendre les voyages difficiles aussi bien pour les passagers que le personnel de bord ou les pilotes.
« Pour la plupart des passagers, les légères turbulences ne sont rien de plus que des moments désagréables qui réduisent leur confort, mais pour de nombreuses personnes, même de légères turbulences peuvent être pénibles. » souligne Paul Williams dans une annonce à la presse, avant de prévenir : « Toutefois, même les voyageurs les plus fréquents devraient être alarmés devant l’augmentation de 149 % des fortes turbulences, qui hospitalisent fréquemment utilisateurs et personnel de bord. »
Dorénavant, l’objectif est de concentrer les recherches sur des plans de vols alternatifs, qui éviteraient les zones les plus sensibles à ce bouleversement climatique. Un but que le docteur anglais n’est pas le seul à vouloir atteindre : IBM (qui a racheté pour 2 millions de dollars la Weather Company il y a deux ans) et Gogo Inc. collaborent également sur une réponse à cette problématique.
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