Lors de l’éruption du Vésuve, il y a presque 2 000 ans, la vie s’est figée sous les coulées de lave. Aujourd’hui, des restes de maisons, mais aussi d’autres artefacts, sont encore très bien conservés. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu un peu de casse au passage. Certaines fresques, par exemple, sont fragmentées telles des puzzles de 1 000 morceaux.
Pour aider les archéologues dans leur travail de restitution, un projet a été mis en place de 2021 à 2025 : le projet RePAIR, pour Reconstructing the Past : Artificial Intelligence and Robotics Meet Cultural Heritage.
Son objectif était de permettre la reconstitution des fresques de Pompéi qui sont en morceaux, grâce à un robot et à l’intelligence artificielle. Les tests expérimentaux ont été conduits au sein même du parc archéologique de Pompéi. Financé par l’Union européenne et coordonné par l’Université de Venise Ca’ Foscari, le projet implique aussi plusieurs instituts de recherche et universités de l’Union européenne.


2 fresques et 1 robot font le combo gagnant
La recherche a été menée sur deux ensembles de fresques emblématiques :
- Les fresques du plafond de la « Maison des Peintres au travail », située dans l’îlot d’habitation dit « des Chastes Amants »,
- Et les fresques de la Schola Armaturarum
Toutes les deux étaient dans « un état fragmentaire et conservées dans les entrepôts du parc archéologique de Pompéi », explique un communiqué publié le 27 novembre 2025.
Après la conception et l’élaboration du système par les experts en robotique, le groupe de recherche a fabriqué des répliques des différents fragments après qu’ils ont été numérisés. Et ce, pour que le robot puisse les manipuler sans les abîmer lors des tests.
« Après avoir acquis et numérisé des images des fragments individuels, le système tente de résoudre le ‘puzzle’, et la solution trouvée est envoyée à la plate-forme matérielle qui, à l’aide de deux bras robotiques équipés de ‘mains douces’, place automatiquement les fragments dans la position souhaitée », développe le professeur Marcello Pelillo, de l’Université de Venise et coordinateur du projet, dans le communiqué.

« Il s’agit d’un puzzle extrêmement complexe, composé de centaines ou de milliers de fragments qui sont souvent usés ou gravement endommagés, sans savoir à l’avance à quoi devrait ressembler le résultat. En d’autres termes, l’image sur la boîte qui guiderait le travail est manquante. »
L’utilisation de l’IA et de la robotique est synonyme d’avenir en archéologie. Il sera dès lors probablement nécessaire de poser un cadre éthique clair, afin de guider son utilisation. Le directeur du parc archéologique, Gabriel Zuchtriegel, le souligne : « Des compétences et des valeurs partagées sont nécessaires pour s’assurer que l’IA est utilisée d’une manière scientifiquement et éthiquement correcte, et Pompéi contribue à ce développement mondial. »
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