La scène, capturée par des caméras aux alentours, était spectaculaire à voir. Fin septembre, une immense explosion s’élevait du site de Briggs, au Texas, là où la société américaine Firefly Aerospace, spécialisée dans les activités spatiales, mène d’ordinaire ses essais de moteur. Une colonne de flammes et de fumée était visible, signe que les choses s’étaient mal passées.
Un mois et demi après, les circonstances de cette catastrophe sont élucidées. Dans une mise à jour partagée le 12 novembre, Firefly a livré les conclusions de son « examen approfondi » du test au sol qui concernait le premier étage de sa fusée Alpha. À ce moment-là, le lanceur était en phase de préparation pour le septième vol de cette classe de véhicule.
Pourquoi Firefly Alpha a explosé ?
Il s’avère que la perte du premier étage de la fusée Alpha a été causée par une contamination par des hydrocarbures, ce qui a ensuite causé un évènement de combustion dans l’un des moteurs pendant le test au sol. Cette pollution, due à une erreur de processus, constitue la cause principale de la détonation qui a mis fin prématurément à la journée.
Aussi spectaculaire qu’ait pu être la déflagration sur le centre d’essais de Briggs, elle n’a en réalité pas occasionné de gros dégâts aux alentours. « La structure du banc d’essai est restée intacte et aucune autre installation n’a été touchée », a souligné Firefly Aerospace dans son compte-rendu. Ce qui évitera, notamment, d’accumuler trop de retard.

Naturellement, une fois identifiée la cause profonde de ce raté, des mesures correctives ont été mises en œuvre sans tarder. Cela inclut le rehaussement des « exigences d’inspection des systèmes fluidiques », l’amélioration des capteurs placés sur le premier étage et l’ajout « d’interruptions automatiques supplémentaires ».
D’autres dispositions ont été actées pour « améliorer les processus de manière durable » et « optimiser les procédures existantes », afin d’éviter que ce type de scénario ne ressurgisse. La bonne nouvelle, cependant, c’est que « cet incident n’a pas été causé par un problème de conception [de la fusée], mais par une erreur de processus lors d’une intégration de routine » a noté le groupe.
La mission Alpha 7 se remet sur les rails
Et maintenant, l’entreprise entend « aller de l’avant ». Compte tenu de la perte du propulseur principal fin septembre, c’est un autre premier étage de la gamme Alpha, issu de la chaîne de production, qui sera mobilisé pour le vol 7. Ce booster sera prochainement acheminé jusqu’au pas de tir, situé à la base de la Space Force à Vandenberg, en Californie.
Sur place, les deux parties de la fusée seront ensuite assemblées (l’étage supérieur s’y trouve déjà) et une mise à feu statique sera menée avant le vrai tir. Ce test, routinier pour l’entreprise, ne sera pas de trop compte tenu de la récente péripétie. Quant au vol 7, il devrait survenir au quatrième trimestre de 2025 ou au premier trimestre de 2026.
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