On aurait presque pu s’inquiéter. Dans la journée du 16 septembre 2025, la Nasa et Northrop Grumman ont constaté un écart dans le comportement du cargo spatial Cygnus XL, alors en route vers la Station spatiale internationale (ISS), lors d’une mission de ravitaillement. À deux reprises, la propulsion de l’engin s’est interrompue trop tôt.
Résultat, impossible pour le véhicule de tenir le planning de vol, qui visait un rendez-vous spatial avec l’ISS dans la journée du 17. L’orbite du Cygnus XL était encore trop basse pour la station. Aussi a-t-il été décidé de repousser la manœuvre au lendemain, à 13h18 (heure de Paris). Elle a finalement eu lieu à 13h24, avec à peine quelques minutes de retard.
Un logiciel qui passe en mode sécurité
Le véhicule, inhabité, apporte avec lui 5 tonnes de matériel scientifique et de fournitures et doit rester sur place jusqu’au mois de mars 2026. L’agence spatiale américaine a partagé une vidéo dans laquelle on voit l’arrimage du Cygnus XL à l’ISS via une caméra en vue subjective. Une caméra extérieure montre la capture de l’engin par le bras Canadarm2.
Selon les constatations des contrôleurs de vol, en se basant sur les données échangées avec le Cygnus XL, « l’arrêt prématuré [de la propulsion dans la journée du 16 septembre, NDLR] a été déclenché par une mesure de sécurité conservatrice du logiciel ». Cela a causé ledit retard, nécessaire pour « évaluer un plan d’approche alternatif ».
Contrairement aux cargos de SpaceX, le Cygnus XL n’a pas été conçu pour être réutilisé. Une fois l’heure venue de le décrocher de l’ISS, l’engin emportera avec lui des centaines de kilos de déchets en tout genre, avant d’être précipité dans l’atmosphère terrestre. Là, le Cygnus XL entamera alors son chant du cygne, en se consumant dans l’air.
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