Dans l’espace, plus personne n’entend Philae crier. Et pour cause, il ne sera plus du tout possible d’entrer en contact avec le petit atterrisseur à partir du 27 juillet. La liaison était déjà perdue depuis l’été dernier.

Une page se tourne dans l’histoire de l’exploration spatiale européenne. Le 27 juillet, il sera définitivement impossible d’établir la moindre communication entre Philae et la sonde Rosetta. La raison ? L’engin situé en orbite autour de la comète Tchouri, de son nom savant 67P/Churyumov–Gerasimenko, n’a plus assez d’énergie pour contacter l’atterrisseur situé en surface.

C’est ce que signale le centre national d’études spatiales (Cnes) dans une succession de messages publiés sur Twitter. Hélas, les équipes en charge de la mission sont déjà préparées au silence de Philae : cela fait plus d’un an qu’elles n’ont pas réussi à établir une liaison avec l’appareil terrestre. La dernière fois, c’était le 9 juillet 2015. Depuis, c’est un silence assourdissant qui règne.

Lors de son atterrissage sur Tchouri, Philae n’a pas réussi à se fixer correctement au sol avec ses harpons, qui ne s’étaient pas bien déclenchés. L’engin avait alors rebondi à quelques reprises pour finalement arriver dans une zone de la comète mal éclairée : résultat, impossible de se recharger correctement via ses panneaux solaires. Il lui a donc fallu puiser dans ses batteries pour trouver de l’énergie.

Dès lors, la durée de vie de la mission a été raccourcie. Le robot a effectué plusieurs dizaines d’heures de travail avant de se murer dans le silence. Heureusement, malgré une mission abrégée, les scientifiques ont quand même une quantité importante de données à analyser (ce qu’ils font encore aujourd’hui). Du coup, il apparaît que le verre est davantage à moitié plein qu’à moitié vide.

Concernant Rosetta, c’est aussi bientôt la fin. Il est prévu d’organiser le crash de la sonde sur la comète à la fin du mois de septembre. Une décision qui s’explique par l’éloignement de Tchouri par rapport au Soleil, ce qui fait qu’il devient de plus en plus difficile de profiter de l’énergie solaire. Du coup, la sonde sera tôt ou tard inactive. Mais jusqu’à la toute fin, Rosetta continuera de transmettre des données.

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