La vie d’astronaute n’est pas toujours glamour et faite de paillettes. Thomas Pesquet, qui a deux missions à bord de la Station Spatiale internationale (ISS) à son actif, le sait bien et le raconte régulièrement dans les médias. Interviewé sur France Inter le mercredi 18 octobre 2023, le pilote français a livré quelques anecdotes surprenantes sur la vie dans l’espace.
Évidemment, beaucoup concernent le corps humain, soumis à des exigences particulières pour vivre dans cet environnement. Il a ainsi raconté que pour être astronaute, il ne faut pas avoir de carie. Un autre fait méconnu concerne le transit intestinal des astronautes. Avant chaque décollage, les astronautes doivent passer par l’étape du lavement intestinal.
S’abstenir, pour le confort de tous les astronautes à bord
« Il faut faire un lavement intestinal, confirme Thomas Pesquet auprès de France Inter. Pendant ma première mission, on était pendant 54 heures dans le Soyouz [ndlr : vaisseau spatial russe], qui est une petite capsule du volume d’une Fiat 500, avant d’arriver dans la station spatiale. Autant, on peut faire pipi, autant pour le reste, c’est quand même assez sage de s’abstenir, donc pour ça, on essaye de se préparer. »
Ce nettoyage s’avère de ce fait indispensable pour le confort de tout l’équipage, qui partage un espace très réduit durant plusieurs heures, le temps de rejoindre la Station Spatiale internationale. L’aventure spatiale est aussi une histoire de gestion des déchets produits par le corps, et dans cet environnement, le sujet est loin d’être anecdotique. En 2021, lors du retour de la mission Alpha, le second séjour de Thomas Pesquet dans l’ISS, il avait fallu composer avec un problème de toilettes non fonctionnelles à bord de la capsule Crew Dragon.
Pendant les séjours de longue durée dans l’ISS, les astronautes ont accès à des toilettes. Thomas Pesquet avait montré à quoi elles ressemblent dans une vidéo filmée en 2017. Un tuyau fonctionnant par aspiration permet aux astronautes d’uriner, tandis qu’une boîte leur permet de faire « la grosse commission », expliquait-il alors. Le tout, derrière une porte permettant de s’isoler, mais non sans suivre de multiples procédures affichées au mur de ces WC spatiaux.
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