Dans le domaine artistique, la démarcation entre l’inspiration et l’imitation est parfois ténue. Mais dans l’affaire qui oppose Ubisoft à une filiale d’Alibaba, la ligne rouge a été franchie depuis belle lurette. À tel point que le studio français a décidé de judiciariser l’affaire devant un tribunal américain, à Los Angeles. La raison ? Son jeu, Tom Clancy’s Rainbow Six: Siege, aurait été plagié.
Mais, spécificité de cette plainte, elle ne cible pas la filiale du géant chinois du commerce en ligne, Ejoy. Elle s’attaque à deux autres entreprises, qui semblent de prime abord n’avoir aucun lien avec cette affaire. Ces deux sociétés, ce sont Google et Apple. Mais, comme le rapporte Bloomberg, Ubisoft a une bonne raison de s’en prendre à elles : car la copie qui suscite son ire s’avère être un… jeu sur mobile.
Ubisoft hausse le ton contre ce jeu
Area F2, c’est son nom, est un jeu de tir en vue subjective (FPS) et multijoueur dans lequel on incarne des forces de l’ordre spécialisées dans les interventions à risque. En principe, ce n’est un problème de vouloir proposer un tel jeu d’action. Mais selon Ubisoft, le jeu copie divers aspects de son titre, qui lui se limite aux consoles de salon (PlayStation 4, Xbox One) et aux ordinateurs (Windows).
« Pratiquement tous les aspects d’Area F2 sont copiés de Rainbow Six Siege, de l’écran de sélection de l’opérateur à l’écran de notation finale, et tout ce qui se trouve entre », clame le plaignant. Celui-ci déclare avoir contacté précédemment Google et Apple pour obtenir la mise à l’écart du jeu mobile sur Google Play (Android) et l’App Store (iOS), mais ça n’a pas eu l’effet escompté. D’où la plainte aux États-Unis.
Sorti en décembre 2015, Rainbow Six Siege a été l’un des succès du studio français les plus de ces dernières années. Il a attiré 55 millions de joueurs depuis son lancement et plus de 3 millions d’entre eux y jouent quotidiennement. Signe d’ailleurs de son succès, le jeu a été développé en direction de l’esport, avec par exemple en début d’année un tournoi avec des gains totaux s’élevant à 3 millions de dollars.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.