Découvrez chaque semaine un jeu de société que nous avons sélectionné pour vous (avec amour et passion). Cette semaine, c’est Break the Code qui est à l’honneur.

Vous connaissez sans doute Mastermind. Ce jeu des années 70 où, d’un côté, le codificateur invente un code à l’aide de pions colorés, et, de l’autre, le décodeur cherche à le découvrir par tentatives successives. Break the Code reprend ce principe, en le modernisant et en le dynamisant, tout en offrant la possibilité de jouer jusqu’à quatre. Bref, si votre passion c’est la déduction, continuez votre lecture…

Break the Code peut se jouer de deux à quatre personnes. Les règles varient légèrement selon la configuration, mais le principe de base reste le même : découvrir un code secret en posant des questions.

Chaque joueur a devant lui un paravent, derrière lequel il cache des chiffres piochés au hasard en début de partie. Il y a vingt en tout, numérotés de 0 à 9 : une série noire et une série blanche, sauf les deux 5 qui sont verts. On place ses tuiles par ordre croissant, la noire avant la blanche pour les numéros identiques, et chacune d’elle est désignée par une lettre : « a » pour la première, « b » pour la suivante, etc. jusqu’à « e ».

Break the Code

Une partie à quatre joueurs // Source : Iello

Il y a six cartes sur lesquelles figurent des questions au centre de la table. À tour de rôle, les joueurs posent la question d’une de ces cartes, et les autres répondent. « Où sont tes tuiles 5 ? », « Combien as-tu de chiffres noirs ? », « Quelle est la somme de tes trois chiffres le plus à gauche ? », etc. La carte est ensuite défaussée et remplacée par une autre.

Chaque joueur dispose d’une petite feuille pour y noter ses indices, ses suppositions, ses certitudes. Les tours s’enchainent ainsi, et dès qu’un joueur trouve le code secret, c’est-à-dire les bons numéros, dans le bon ordre, avec la bonne couleur, il remporte la partie.

Pourquoi c’est bien

Break the Code joue dans la même catégorie que Mastermind, de la réflexion et de la déduction, tout en le modernisant et le dépoussiérant. Car, contrairement à ce dernier, dans lequel un seul des deux joueurs jouait réellement, l’autre se contentant de vérifier les réponses (même si ce n’est plus tout à fait vrai dans les versions plus récentes), tout le monde joue tout le temps dans Break the Code et cela rend le jeu beaucoup plus dynamique et agréable.

Nous sommes ainsi beaucoup plus proches d’un jeu comme Sherlock 13, tant en matière de réflexion que de durée. Code 777, nettement plus ancien, et avec quelques similitudes avec Hanabi, a sans doute été une source d’inspiration pour l’auteur de Break the Code. Si vous aimez l’un, vous devriez aimer l’autre.

Break the Code

Source : Iello

Break the Code se joue bien quel que soit le nombre de joueurs. Quelques subtilités bienvenues changent selon la configuration. Ainsi, à deux, toutes les tuiles ne sont pas en jeu, et le but est de trouver le code de l’adversaire. À trois et quatre joueurs, il s’agit de découvrir les tuiles restées à l’écart. Enfin, à quatre, tout le monde répond à la question, y compris celui qui l’a posée.

Une version moderne et dépoussiérée de Mastermind

Et justement, le choix de la question n’est pas anodin. Bien sûr, il faut essayer de poser celle qui nous fera avancer dans vos réflexions. Mais on en choisit également parfois une presque uniquement pour qu’un adversaire ne nous la pose pas, car elle donnerait beaucoup trop d’indices quant aux tuiles en notre possession.

Plus la partie s’allonge, plus la réflexion est importante. Mais les parties ne s’éternisent jamais, une vingtaine de minutes tout au plus, le rendant ainsi accessible à tout, et pas uniquement au plus matheux. En revanche, ne vous attendez pas à être immergé dans un thème qui serait de toute façon complètement plaqué : ici, c’est la mécanique et la réflexion qui priment, et c’est très bien ainsi.

Break the Code

Décryptage en cours derrière son paravent // Source : Iello

Break the Code propose une forte dose de réflexion et de déduction sur un temps court. Le tout avec une once d’interaction bienvenue, dans le choix de la question à poser au bon moment, tant pour glaner des indices que pour éviter qu’un autre joueur ne nous la pose à nous. C’est malin, rapide, précis, et l’éditeur a eu la bonne idée d’imprimer les feuilles de notes en recto verso : le jeu est assez addictif, et sa courte durée permet d’en enchainer plusieurs à la suite.

  • Break the Code est un jeu de Ryohei Kurahashi
  • Illustré par Mélanie Walryck
  • Édité par Iello
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 15 minutes
  • Au prix de 12,90 € chez Philibert

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