Trente emojis refusés par le Consortium Unicode sont désormais disponibles dans une application mobile. Par l’intermédiaire de Declined Emoji, vous pouvez les envoyer sous forme de stickers dans des iMessage.

Avant de présenter au public ses 70 nouveaux emojis le 17 juillet 2018, Apple a dû les faire valider par le Consortium Unicode. C’est à cette organisation privée que revient la tâche de veiller au standard Unicode, et de décider si les images qu’on lui présente peuvent rejoindre l’inventaire officiel des emojis existants.

Ce processus, qui souligne que l’emoji peut être un véritable enjeu de pouvoir, laisse inévitablement sur la touche de nombreuses propositions refusées par le consortium. Pour réunir ces emojis qui n’ont jamais été validés, une application a vu le jour le 11 juillet 2018 : baptisée Declined Emoji: part 1, elle a été créée par Lilian Stolk, une Néerlandaise qui se passionne pour la place que prennent ces caractères dans nos messages.

Captures d'écran des stickers sur iMessage.

Captures d’écran des stickers sur iMessage.

30 propositions refusées

Uniquement disponible sur iOS, l’app s’intègre directement sous le clavier d’un iPhone ou d’un iPad une fois téléchargée — mais uniquement dans les iMessage. Elle permet d’y faire figurer 30 emojis supplémentaires, qui ont suscité une controverse plus ou moins forte au moment d’être soumis à l’approbation du Consortium Unicode.

Parmi les visuels proposés dans cette app, on trouve ainsi un dodo (l’oiseau), une feuille de marijuana, une femme en train de ramer dans un canoë, un ours polaire sur une calotte de glace en train de fondre, ou encore un préservatif déroulé.

Le Consortium refuse des emojis pour des raisons parfois obscures

Cette collection d’emojis rejetés par le consortium est d’ailleurs complétée d’une deuxième partie, disponible dans l’application mobile payante Declined Emoji: part 2 — toujours sur iOS.

L’initiative a le mérite de souligner l’opacité avec laquelle le Consortium Unicode prend ses décisions : en effet, il n’est pas aisé de connaître les raisons qui poussent le collectif à refuser une proposition d’emoji. Il y a un an, une ONG d’aide à l’enfance avait par exemple proposé de voter pour un emoji représentant les règles : la proposition avait été refusée par l’organisation privée, qui s’étonnait alors de voir que le consortium avait néanmoins validé un lama ou un bagel en juin.


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