L’organisation Internet Archive s’est lancée dans la sauvegarde la mémoire de Vine. Elle invite les internautes à lui signaler toutes les vidéos qui mériteraient d’être sauvées.

Les vidéos de Vine ne disparaîtront pas du web et c’est une excellente nouvelle pour tous ceux qui apprécient les petits clips de six secondes proposés par la plateforme. En effet, le jour-même de l’annonce signant la fermeture du service d’hébergement, le vendredi 28 octobre, l’organisation Internet Archive s’est mobilisée pour sauver tout un pan de la mémoire du net.

Sur Twitter, l’équipe chargée de cette tâche invite tous les internautes à participer à ce programme de conservation d’urgence en lui envoyant les liens des vidéos qu’ils veulent voir préservées. Il suffit pour cela de remplir un formulaire. Celui-ci est limité à dix entrées, mais il est possible de remplir des formulaires supplémentaires autant de fois que vous le souhaitez.

Il est heureux de voir que les équipes d’Internet Archive interviennent en faveur de Vine car son existence raconte aussi une histoire du web qu’il serait regrettable d’oublier, tout comme il serait navrant de ne plus avoir accès à certains jeux qui ont marqué (ou non) leur époque ou de ne plus être en mesure de retrouver les liens servant de sources d’information aux articles de Wikipédia.

La preuve : Vine a pu servir à de la propagande politique (le gouvernement français a par exemple fait une vidéo sur le remaniement). En apparence superficielle, elle représente pourtant quelque chose. À sa façon, elle illustre la manière dont la communication et la politique ont cherché — et cherchent toujours — à s’emparer des nouveaux moyens d’expression qui apparaissent sporadiquement sur Internet.

vine-app

Vine a aussi été le théâtre d’un vrai dynamisme créatif. Des humoristes se sont emparés du format pour créer des mini-sketchs de six secondes, des clips musicaux, tantôt loufoques, tantôt non, sont apparus et les internautes un peu doué avec un logiciel de montage s’en sont évidemment donnés à cœur-joie pour créer des mashups et des remixes malgré les contraintes évidentes du format.

Ce sont tous ces aspects que l’organisation Internet Archive cherche aujourd’hui à préserver. Cela peut sembler tout à fait futile — d’aucuns trouveront sans doute idiot de consacrer des ressources pour enregistrer des clips qu’ils jugent inintéressants. Mais c’est aussi ça, le web. C’est une de ses facettes, comme le sont les lolcats, les mèmes, les trolls et bien d’autres choses plus ou moins absurdes.

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