Google travaille depuis quelques années à la création d’intelligences artificielles qui pourraient non pas seulement répliquer et apprendre des humains mais faire appel à un esprit créatif artificiel, en créant par elle même. C’est le cas, notamment, de TensorFlow.

Créer de la musique était la première étape pour Magenta, le projet d’intelligence artificielle de Google Brain qui se fonde sur TensorFlow. C’est désormais mission réussie grâce à une mélodie de 4 notes qui, bien que particulièrement simple, respecte une certaine harmonie, la rendant ainsi écoutable par l’oreille humaine.

Nous voulons dire par là que malgré l’immense sobriété de l’enchaînement MIDI, vous n’aurez pas le sentiment d’écouter du bruit, mais une vague musique. La mélodie de Magenta aurait par exemple tout à fait pu être une sonnerie sur notre Nokia dans les années 1990.

Pour bien faire les choses, l’équipe de Magenta a ajouté une mélodie qui se cale par dessus la composition du cerveau artificiel… ce qui accentue notre malaise devant la création. Car il faut le dire : nous sommes assez gêné à l’écoute d’une musique composée par un programme informatique de manière tout à fait logique, loin de tout hasard et d’instinct de créativité.

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En réalité, si la musique était la première étape pour Magenta qui veut ensuite se lancer dans la création graphique et l’écriture — quel artiste éclectique ! — c’est surtout parce que la composition d’un tel morceau comporte une part de mécanique et de rigueur propre à la musique qui de fait, est un art mathématique dans sa théorie.

Enfin, si certains posent déjà la brûlante question des conséquences morales et métaphysiques de l’arrivée de la création dans les intelligences artificielles, pour notre part, nous nous sentons déjà humilié par Magenta. L’IA, même avec ses quatre notes, tient certainement un futur tube insupportable qui pourrait rapporter des millions à son créateur.

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