TF1+ ne vise pas que le marché français : le service de streaming lancé par la première chaine de France veut également s’attaquer à l’Europe et même au-delà, a appris Bloomberg le 21 mars 2024. TF1 compte rendre disponible sa plateforme, qui est gratuite, en Belgique et au Luxembourg d’ici juin 2024. « La société s’étendra ensuite aux pays d’Afrique francophone, en commençant par l’Afrique du Nord, et pourrait par la suite inclure d’autres pays, y compris le Canada, au cours des 18 prochains mois », indique le journal.
Lancée en janvier 2024, TF1+ est encore une toute jeune plateforme comparé aux autres géants du streaming, comme Netflix ou Prime Video. Mais Rodolphe Belmer, le directeur général de TF1, a de grandes ambitions pour le service de SVOD, qu’il veut rendre disponible « dans le plus grand nombre possible de marchés francophones afin d’élargir sa base et d’attirer les annonceurs », d’après Bloomberg.
TF1+ en concurrence directe avec Canal+
TF1+, dont le modèle économique est basé sur la publicité, va ainsi concurrencer directement en Afrique francophone Canal+, accessible sur abonnement payant. En effet, Canal+ est opérationnel dans plusieurs pays francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest, rappelle Bloomberg. Canal+ est même un acteur historique, présent depuis plus de 30 ans sur le continent, comme le précise l’opérateur sur son site. Le groupe « opère dans plus de 25 pays, à travers 16 filiales et plus de 300 partenaires et distributeurs, via plus de 8 000 points de vente », et se définit comme le « premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone ».
Canal+ International, la filiale du groupe à l’étranger, compterait ainsi « 16,6 millions d’abonnés fin 2023, répartis dans plus de 50 pays en Afrique, en Europe, en Asie-Pacifique, dans les Caraïbes et dans l’Océan Indien ». Pour réussir à s’implanter malgré tout dans une zone où Canal+ est très présent, TF1 parie sur la gratuité de son service et compte se financer avec la publicité numérique.
« Nous ne cherchons pas à compenser le déclin de la télévision linéaire, nous voulons conquérir une plus grande part du marché de la publicité numérique », a déclaré Rodolphe Belmer à Bloomberg. « Les publicités en ligne, dont les prix sont plus élevés parce qu’elles sont plus faciles à cibler sur des clients particuliers, peuvent coûter environ trois fois le prix par millier de personnes touchées. » La plateforme ne compte également pas produire de nouveaux contenus, se contentant de se reposer sur sa bibliothèque actuelle de contenus.
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