Le gouvernement et la majorité parlementaire n’ont décidément pas de chance avec la culture. Le projet de loi Olivennes paraît bien mal engagé malgré l’insistance de Christine Albanel, la taxe pour copie privée est en train d’imploser, et voilà que la Commission Copé chargée de trouver les pistes de financement de l’abandon de la publicité sur les chaînes publiques déraille à son tour.

Les trois députés socialistes présents dans la commission, Patrick Bloche, Didier Mathus et Michel Françaix, et le sénateur David Assouline, ont décidé d’annoncer mercredi prochain leur départ de la Commission Copé. Ils protestent contre l’annonce de Nicolas Sarkozy faite mardi sur RTL qu’il refuserait toute augmentation de la redevance TV. C’était l’une des pistes sur lesquelles travaillait la commission, mais le Président a devancé leurs conclusions pour les orienter vers les deux pistes restantes : la taxation des télécoms et des chaînes privées, ou la taxation des appareils d’électronique grand public. Or ces taxes nouvelles pourraient être refusées par Bruxelles.

« Il a saccagé un travail minutieux d’écoute en enterrant d’un revers de main l’option d’une petite hausse de la redevance. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir du service public. On ne voit pas où on trouvera les recettes perdues de la publicité« , explique Didier Mathus.

Patrick Bloche, à qui l’on prête des ambitions de ministre de la Culture sous un gouvernement socialiste, indique qu’ils se rendront mercredi à la Commission pour « expliquer notre geste aux membres du groupe, en particulier les professionnels de l’audiovisuel« .

« On n’abandonnera pas les 11 000 salariés de France Télévisions pour le plaisir d’un coup d’éclat« , prévient le député. L’intersyndicale de l’audiovisuel public a appelé à un arrêt de travail de 24 heures pour le 18 juin, une semaine avant la remise du rapport de la commission Copé.

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