Plusieurs marques publiaient des photos sur Instagram de leurs cigarettes électroniques. Une agence chargée de la régulation de la publicité les a bannies.

Les cigarettes électroniques ne sont plus les bienvenues sur Instagram au Royaume-Uni. L’Advertising Standards Authority (ASA), l’autorité britannique chargée de la régulation des publicités, y a interdit les publications de 4 grandes sociétés de vapotage, a rapporté la BBC ce 18 décembre.

Une loi qui interdit ce type de publicités

Les 4 entreprises concernées sont la British American Tobacco — un groupe qui détient plusieurs marques de cigarettes comme Vogue et Lucky Strike, et des marques de cigarettes électroniques –, Ama Vape, Attitude Vapes et le Global Vaping Group.

Les risques sur la santé sont encore méconnus. // Source : Pixabay

Les risques sur la santé sont encore méconnus.

Source : Pixabay

Sur les publications Instagram bannies, on voyait des célébrités comme la chanteuse Lily Allen en train de vapoter. Les organisations anti-tabac « Action on smoking and health » et « Stopping Tobacco organisations and products » ont contacté les autorités à ce sujet. Elles accusaient les entreprises de promouvoir des produits contenant de la nicotine, qui plus est avec des modèles de moins de 25 ans.

Au Royaume-Uni, la loi est pourtant claire à ce sujet : il est interdit de faire la promotion de cigarettes électroniques sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, les modèles servant à la promotion doivent avoir plus de 25 ans — pour éviter que de jeunes adolescents puissent s’identifier à eux et être poussés à consommer. Mais selon les organisations, cette loi ne serait pas vraiment bien appliquée.

Capture d'un post Instagram depuis supprimé (capturé par la BBC) // Source : Instagram

Capture d'un post Instagram depuis supprimé (capturé par la BBC)

Source : Instagram

Une stratégie de communication irresponsable ?

La British American Tobacco a fait savoir qu’elle avait selon elle respecté la loi. Elle argue qu’elle ne faisait pas la promotion de ses produits, mais qu’elle informait sa clientèle sur sa page Instagram. L’ASA n’a finalement pas conclu la même chose, se sont félicitées les organisations anti-tabac. « Il était clair que la stratégie adoptée sur les réseaux sociaux par la BAT était irresponsable et illégale », a dit l’une d’entre elles à la BBC.

Selon l’ASA, les fabricants de cigarettes électroniques ne pourront publier de nouveau qu’à deux conditions :

  • qu’ils ne prennent plus de modèles en dessous de 25 ans,
  • et qu’ils s’assurent que leurs photos ne sont pas accessibles aux personnes mineures.

Instagram peut effectivement limiter la visibilité d’un compte aux seules personnes majeures (à condition que tout le monde renseigne sa vraie date de naissance). La plateforme l’a fait avec l’un des comptes pointés du doigt, celui de Go Vype. Il a également été passé en privé, à priori par la marque.

Si le Royaume-Uni se montre si strict envers les cigarettes électroniques, c’est parce qu’elles sont très prisées des jeunes, mais que l’on connaît encore mal leurs effets à long terme. Aux États-Unis, des centaines de cas de maladies des poumons ont été rapportés — mais une grande partie d’entre elles ont été liées à des produits contrefaits et illégaux de cannabis. Pour le moment, l’on ignore laquelle, ou lesquelles molécules seraient précisément en cause.

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