L’éducation nationale en fait-elle assez pour protéger les enfants du cyberharcèlement et leur expliquer la conduite lorsqu’un élève y est confronté ? Visiblement, pas aux yeux du député Sébastien Chenu. Cet élu, porte-parole du Rassemblement national, a déposé une proposition de loi le 16 octobre 2019, remarquée par Next Inpact. Le texte ne contient que deux articles, destinés à une meilleure information des parents.
Le premier article oblige le chef d’établissement à signaler au référent académique tout cas de harcèlement ou de cyberharcèlement commis par un élève ou dont il est victime. Selon le parlementaire, « trop souvent, les chefs d’établissement, trop soucieux de la réputation de leur groupe scolaire et pensant pouvoir faire face au problème en interne, omettent d’en informer l’académie ».
Le second impose par ailleurs la tenue d’une réunion annuelle rassemblant le personnel éducatif, les parents d’élèves, mais aussi les enfants sur le thème du harcèlement. Ce rendez-vous doit être l’occasion de « délivrer les informations indispensables à une meilleure détection du phénomène, à une responsabilisation des élèves et un accompagnement plus efficace des victimes ».
Des actions déjà en cours depuis plusieurs années
Il faut toutefois noter que les établissements ni l’éducation nationale ne restent les bras ballants face à ce problème. On peut citer par exemple la mise en place dès 2013 d’un plan spécifique contre le cyberharcèlement, sous l’égide de Vincent Peillon, ou des vidéos didactiques tournées par la fédération des conseils de parents d’élèves et la mutuelle MAE.
Il est également possible de citer les campagnes de la mission ministérielle organisée par M. Éric Debarbieux qui ont abouti à la mise en place d’une ligne téléphonique et à différentes actions sur le territoire. Un site dédié existe par ailleurs sur les pages de l’éducation nationale et le sujet est abordé indirectement dès le CM2, via le Permis Internet délivré aux enfants.
Des actions dans les établissements sont aussi prévues. Interrogée par Numerama, une professeure d’allemand d’un collège et d’un lycée privés en Essonne nous précise qu’il existe par exemple des affiches dans les halls d’entrée et les classes, mais aussi des réunions d’information avec les élèves, notamment en début d’année. Pour ses établissements, il est même prévu des délégués spéciaux.
Actuellement, l’éducation nationale applique un plan en quatre points sur le harcèlement (prévention pour produire un climat scolaire sain, prise en charge améliorée des victimes et de leurs bourreaux, information du public, formation pour détecter au plus tôt les cas de harcèlement). Par ailleurs, chaque premier jeudi de novembre est consacré depuis 2015 à la journée nationale de lutte contre le harcèlement.
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