Emmanuel Macron a déclaré que la France n’interdira pas à Huawei l’accès au marché français, alors que Donald Trump a signé un décret en ce sens pour son pays. Pour autant, le chef de l’État assure que la sécurité nationale reste sous étroite surveillance.

La France ne singera pas les États-Unis sur Huawei. En déplacement au salon Vivatech qui se déroule à Paris du 16 au 19 mai 2019, Emmanuel Macron confirme que le marché des télécoms français restera accessible à l’équipementier chinois. Pas question, donc, de faire comme Donald Trump, qui vient de signer un décret bannissant le poids lourd des télécoms au nom de la sécurité nationale.

« Notre perspective n’est pas de bloquer Huawei ou toute autre entreprise » déclare le chef de l’État. « Déclencher maintenant une guerre technologique ou une guerre commerciale vis-à-vis d’un autre pays n’est pas judicieux », a-t-il ajouté, dans des propos rapportés par Reuters. Surtout quand cet autre pays s’avère être la deuxième puissance économique au monde.

Une nouvelle loi taillée sur mesure

Pour autant, le président de la République n’ignore pas les enjeux de sécurité réels qui accompagnent les sujets des télécoms. « Nous sommes extrêmement attentifs au sujet de l’accès aux technologies essentielles pour préserver notre sécurité nationale », souligne-t-il. C’est tout le sens d’une proposition de loi en cours d’examen au parlement pour établir de nouvelles exigences en matière réglementaire.

Adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, la future loi sera examinée au Sénat en séance publique à partir du mercredi 26 juin. Dans les grandes lignes, elle fixe diverses exigences à satisfaire et lie l’accès à certains marchés à l’obtention d’autorisations qui sont délivrées par le Premier ministre, sur les conseils des services spécialisés — notamment ceux du renseignement et de la sécurité informatique.

La décision française de laisser Huawei accéder (partiellement) aux réseaux français ne plaira sans doute pas à Washington. Des pressions diplomatiques ont été relevées depuis quelques mois : l’Allemagne et le Royaume-Uni ont par exemple été mis en garde sur une possible réduction de la coopération en matière d’espionnage, parce que leurs réseaux ne seraient plus aussi sûrs qu’avant avec Huawei.

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