Pour sauver la politique, Benoît Hamon préconise de démanteler les GAFA, un acronyme qui désigne les géants du numérique comme Google, Apple et Facebook. C’est du moins l’idée, fort ambitieuse, qu’il a évoquée dans l’émission RTL Matin vendredi 15 mars.
Démanteler les GAFA ne serait pas impossible
Interrogé par la journaliste Elizabeth Martichoux, Benoît Hamon a donné quelques détails sur le programme de sa formation politique Génération.s pour les élections européennes qui doivent avoir lieu dans 2 mois. Parmi, ces projets, il explique « prôner le démantèlement des GAFA ».
« Je pense que ces géants économiques sont si puissants qu’ils dictent leurs lois aux partis politiques », a-t-il dit. Il ajoute que selon lui, une telle proposition n’a rien « d’incantatoire ». Penser une telle chose serait, explique Benoît Hamon, la preuve que nous ignorons ce que contient la loi. « Il y a un droit européen qui nous permet de démanteler les GAFA, c’est le droit de la concurrence », ajoute le candidat.
Benoît Hamon s’est réjoui que l’actuelle commissaire européenne partage d’après lui l’envie de « casser ces géants qui pèsent trop sur les États et le pouvoir politique ». « Dans ces domaines-là, il y a besoin d’action », a-t-il conclu sur le sujet.
Taxer les GAFA ?
Ce n’est pas la première fois que Benoît Hamon propose de s’attaquer aux géants de la Silicon Valley. En 2017 déjà, il avait proposé de les taxer. L’objectif était alors de se servir de cet argent pour mieux rémunérer les artistes dans la filière musicale.
L’idée de taxer les GAFA est partagée en France. Un projet de loi a même été déposé sur le sujet le 6 mars dernier. Il prévoit la mise en place d’un prélèvement sur les géants du numérique (dont aucun ne siège en France) de 500 millions d’euros par année. Une trentaine d’entreprises seraient ainsi ciblées pendant un certain temps, avant d’instaurer des mesures fiscales plus globales sur le long terme.
Un contre-texte a été proposé par des députés du centre et de droite. Eux, estiment qu’il faudrait d’abord évaluer le poids d’une entreprise dans l’Hexagone, en se basant notamment sur le nombre de contrats commerciaux conclus en France ou le chiffre d’affaires réalisé dans le pays chaque année. Cette contre-proposition s’appliquerait à toutes les entreprises et non pas seulement aux GAFA. Les élus qui la soutiennent assurent qu’ainsi, le fossé entre les géants du net et les sociétés françaises ne sera pas creusé davantage.
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