Google a mis le paquet pour éviter d’être condamné face à Viacom, qui a porté plainte contre sa filiale YouTube en mars dernier, et réclamé 1 milliard de dollars de dommages et intérêts. La firme de Moutain View a loué les services du cabinet Wilson Sonsini Goodrich & Rosati à Palo Alto en Californie, et de Bartlit Beck Herman Palenchar & Scott à Chicago. C’est ce dernier cabinet qui avait représenté le Président George Bush lorsqu’il avait fait appel avec succès contre le recomptage des voix en Floride lors des élections de 2000. Sans cette victoire, les Etats-Unis seraient peut-être aujourd’hui dirigés par Al Gore.

Dans sa réponse officielle au tribunal d’instance de New York, Google indique que « en cherchant à rendre les prestataires et hébergeurs responsables des communications Internet, la plainte de Viacom menace la façon dont des centaines de millions de gens échangent légitimement de l’information, des actualités, du divertissement, et des expressions politiques et artistiques« . Google insiste qu’il se place sous le régime protecteur accordé aux hébergeurs et intermédiaires techniques par la loi américaine sur le droit d’auteur (DMCA), d’ailleurs négociée en 1998 entre autres par Viacom.

Pour Viacom, cet argument est fallacieux puisque Google aurait connaissance des contenus qu’il propose sur YouTube. « Il n’est tout simplement pas crédible qu’une entreprise dont la mission est d’organiser l’information du monde prétende qu’il ne peut pas trouver ce qui est sur YouTube« , a réagi Viacom dans un communiqué.

Google, pour étayer sa défense, rappelle qu’il met à disposition des ayant droits des outils qui permettent de trouver les contenus dont ils détiennent les droits, et de bloquer l’upload des vidéos qui ont déjà été bloquées. YouTube empêche également l’upload de vidéos de plus de 10 minutes, une mesure destinée à empêcher la diffusion de long métrages ou de séries TV.

Le mois dernier, le directeur de Google Eric Schmidt a annoncé qu’un nouveau système de filtrage était « très près » d’être activé. Il l’avait déjà dit plusieurs mois auparavant…

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