Quelques jours après la condamnation de deux individus qui ont harcelé la journaliste Nadia Daam en ligne, une autre affaire a été ouverte en justice ce 6 juillet 2018 devant la 16e chambre de Nanterre. Un Français, accusé d’avoir harcelé Nikita Belluci, ancienne actrice pornographique, a été condamné à 18 mois de prison dont 15 avec sursis et mise à l’épreuve.
Sur place, notre consœur de LCI Anaïs Condomines a suivi ce procès lors duquel le prévenu était poursuivi pour « harcèlement sexuel de façon répétée », « menace de crime » et « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ».
Le prévenu a confirmé être l’auteur de ce harcèlement
En présence de la victime, le prévenu a été confronté aux mails à connotation sexuelle et aux menaces qu’il a adressé à Nikita Belluci. Il a confirmé être l’auteur de ce harcèlement, et avoir écrit les propos suivants (relayés par notre consœur) : « je vais te violer et te laisser pour morte sur la chaussée, chiennasse ».
L’expertise psychiatrique du prévenu a montré qu’il présentait des troubles du comportement. Lors de son audition, il s’est défaussé en indiquant que sa boîte mail avait été piratée — les enquêteurs ont par la suite démontré que cela était faux. Au cours du procès, il a admis être l’auteur des messages.
« Parce que c’était sur Internet »
Interrogé par sa propre avocate, le prévenu a répondu « non » lorsqu’elle lui a demandé s’il comprenait la gravité des propos tenus à l’encontre de Nikita Belluci. « Parce que c’était sur internet… », a constitué sa réponse. Après l’annonce du délibéré, le prévenu a été menotté à la barre et emmené.
Au moment où ces lignes sont écrites, une comparution immédiate se tient également au Tribunal de grande instance de Bobigny : elle concerne un troisième individu qui a menacé Nadia Daam, juste après le procès de ses deux harceleurs.
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