Alors que les voitures autonomes seront bientôt commercialisées, certains imaginent déjà qu’il sera interdit aux hommes d’emprunter les mêmes voies que les voitures robotisées. Ce qui est effectivement le sens le plus vraisemblable de l’histoire…

C’est désormais presque certain, les enfants qui naissent aujourd’hui n’auront pas tous besoin de passer leur permis de conduire pour se déplacer avec leur voiture. Les véhicules autonomes qui se conduisent tout seul sont déjà très avancés dans leur développement technologique, et leur phase de commercialisation n’est plus qu’à quelques années de distance. Comme Renault nous l’avait prédit il y a deux ans, Google estime que c’est d’ici 2020 que les premières voitures entièrement robotisées seront vendues. D’ici 20 ans, elles pourraient être plus nombreuses que les bonnes vieilles voitures à conduite manuelle.

Même s’il reste encore beaucoup de travail aux ingénieurs pour s’assurer que les voitures conduites par une intelligence artificielle sauront s’adapter à toutes les circonstances, les obstacles ne sont guère plus que réglementaires. Il faudra par exemple faire sauter en France l’article R4126-6 du code de la route qui précise que « tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur » (sous-entendu humain). 

Mais peut-être même le fait de conduire soit-même sa voiture deviendra-t-elle une infraction susceptible de générer l’envoi de PV ou d’envoyer vers la case prison.

C’est en effet l’opinion développée par Jay Samit dans TechCrunch, qui n’est pas si sur-réaliste qu’elle peut y paraître. Si l’on en croit l’expérience encore limitée de Google, les véhicules autonomes sont déjà plus sûrs que les voitures conduites par un humain. Elles ne connaissent pas la fatigue, peuvent regarder partout en même temps, analyser et anticiper le moindre mouvement, ne manquent aucune signalisation, ont des réflexes bien plus rapides que les pieds des conducteurs humains… Il suffira que les statistiques à plus haut volume confirment que les IA sont plus fiables que les hommes pour que le fait de laisser piloter un robot devienne une norme obligatoire, au même titre que le port de la ceinture de sécurité, le contrôle technique, l’absence d’alcoolémie, ou l’interdiction du téléphone portable au volant.

De plus, les routes envahies par des voitures autonomes pourraient devenir dangereuses pour l’homme, si l’on en vient à supprimer les feux de circulation pour assurer une fluidité maximale avec chaque véhicule qui communique sa position en temps réel. Tous les véhicules, y compris les camions, peuvent se suivre à quelques dizaines de centimètre de distance et aller à des vitesses bien plus élevées que celles prévues pour les limitations du cerveau humain, comme l’avait imaginé cette vidéo aussi impressionnante qu’affolante :

https://player.vimeo.com/video/37751380

Les assurances, aussi, pourraient pousser les automobilistes à abandonner volant et pédales, voire faire pression sur le gouvernement pour qu’il impose le recours aux robots à tous les automobilistes, pour réduire au maximum le risque d’accidents. 

Peut-être, dans un premier temps, l’interdiction des conducteurs humains ne sera-t-elle limitée qu’à quelques tronçons, par exemple sur l’autoroute. Prendre sa voiture et la conduire soi-même deviendrait alors illégal sur les routes principales, comme l’est aujourd’hui le fait de prendre une charrette tirée par des chevaux pour emprunter une route nationale autrefois utilisée par tous les cochers du pays.

La question n’est sans doute plus de savoir si les véhicules conduits par des humains seront un jour interdits. Mais quand.

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