L’ancien ministre de l’économie grec Yanis Varoufakis fait partie des quelques premiers donateurs au fonds mis en place par Wikileaks pour récompenser un chasseur de primes qui dévoilerait le contenu de l’accord de libre échange négocié en secret entre l’Union européenne et les Etats-Unis, dont les enjeux sont colossaux.

Wikileaks a annoncé mardi le lancement d’une campagne de financement collaborative visant à créer une prime de 100 000 dollars pour qui communiquerait à l’organisation de Julian Assange une copie du Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (TTIP), l’accord de libre-échange actuellement négocié en secret entre les Etats-Unis et l’Europe, avec le concours des multinationales. Parmi les tous premiers donateurs figure l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis, qui veut aider à faire la transparence sur cet accord qui fait l’objet de mesures inédites visant à garantir sa confidentialité.

Pour le moment un peu plus de 12 000 dollars ont été levés.

Le TTIP est le volet européen d’une stratégie américaine visant à conclure des accords multilatéraux de libéralisme avec les grandes régions du globe, en excluant les quelques pays émergents qui ont pris un poids décisif au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), désormais marginalisée car hors de contrôle du point de vue américain. Il est accompagné par le Partenariat Trans-Pacifique (TPP) et l’Accord sur le Commerce dans les Services (TISA) :

Abordant de nombreux sujets, dont le droit d’auteur, l’accord qui vise à fluidifier les relations commerciales et à limiter les obstacles étatiques est négocié entre diplomates, en invitant certaines multinationales à la table des négociations. Tout est gardé secret, sauf les grandes lignes, pour éviter aussi longtemps que possible l’opposition de la société civile qui naîtra nécessairement de la découverte des détails, où tout se joue.

C’est déjà cette stratégie du secret qui avait présidé à l’accord ACTA sur la propriété intellectuelle, finalement écarté après que Wikileaks l’a rendu public et permis de générer un débat mondial sur son contenu. Déjà à l’époque, l’idée des Etats-Unis et de ses partenaires était de contourner l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), devenue trop indocile en raison des vues moins intégristes des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Pour accompagner le lancement du fonds, Wikileaks a également publié un documentaire sur les enjeux du TTIP, pour l’instant disponible exclusivement en anglais :

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