Arne Wilberg, ancien recruteur de YouTube, accuse le géant du web de l’avoir renvoyé car il protestait contre des quotas d’embauche pour les minorités sous-représentées dans l’entreprise.

Un ancien employé de Google poursuit son ex-employeur en justice, accusant le géant du web de fixer des quotas d’embauche pour les minorités sous-représentées dans l’entreprise.

Arne Wilberg, 40 ans, a travaillé comme recruteur pour YouTube pendant 9 ans. Il était notamment chargé de sélectionner les ingénieurs pour Google et YouTube. Il affirme, dans sa plainte déposée en janvier auprès d’un tribunal de Californie, avoir été renvoyé en novembre 2017 car il se plaignait des pratiques de recrutement de Google. Selon lui, le géant du web, en voulant favoriser la diversité parmi ses employés, discriminait les hommes blancs et asiatiques.

Selon le plaignant, l’entreprise avait « des pratiques irréfutables […] de systématiquement discriminer en faveur des candidats qui sont hispaniques, afro-américains ou de sexe féminin, et en défaveur des hommes caucasiens et asiatiques ». Wilberg affirme notamment qu’entre 2016 et 2017, lui et les autres recruteurs ont reçu des instructions pour approuver ou rejeter des candidatures d’après leur identité, en privilégiant les femmes, les Noirs et les Latinos. Il déclare aussi que sa direction a supprimé les e-mails et autres traces de ces exigences de diversité.

« Nous embauchons les candidats d’après leur mérite »

Une porte-parole de Google, Gina Scigliano, a annoncé dans un communiqué à Bloomberg que l’entreprise se défendra « avec vigueur » lors du procès. « Nous avons une politique claire, nous embauchons les candidats d’après leur mérite, pas leur identité. En même temps, nous essayons, sans aucun remords, de trouver des groupes de candidats qualifiés et diversifiés quand un poste s’ouvre, car cela nous aide à embaucher les meilleures personnes, à améliorer notre culture, et à construire de meilleurs produits. »

Ce nouveau procès fait écho aux débats qui bouleversent la Silicon Valley depuis quelques années, les entreprises prenant peu à peu conscience du manque de diversité, et notamment du nombre très bas de femmes, de Noirs et d’Hispaniques dans ses rangs.

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Google, avec d’autres entreprises, a ainsi commencé à rendre publiques, en 2014, les données sur leurs employés en termes de genre et d’appartenance ethnique. Le géant du web tente de diversifier ses rangs, majoritairement des hommes blancs et asiatiques.

La filiale d’Alphabet est actuellement poursuivie en justice par son ancien ingénieur James Damore, qui l’accuse de discrimination envers les hommes blancs et conservateurs,  mais aussi par Loretta Lee, une ingénieure informatique congédiée par Google en 2016, qui accuse son ancien employeur de n’avoir rien fait contre le harcèlement qu’elle subissait. Elle poursuit l’entreprise pour harcèlement sexuel, discrimination, représailles et licenciement injustifié. Enfin, Google est aussi sous le coup d’une enquête du ministère du travail, qui cherche à déterminer si l’entreprise est coupable de discrimination salariale.

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