C’est au début du mois de février que le projet de loi de programmation militaire sera examiné présenté en Conseil des ministres. Déjà approuvé le 17 janvier au cours d’un conseil de défense et de sécurité nationale, le texte donnera le cap à suivre pour les armées françaises entre 2019 et 2025, notamment dans le cyber, un domaine qui n’a cessé de prendre de l’importance ces dernières années.
Les moyens alloués à la Grande Muette pour lui donner les moyens de peser sur ce théâtre un peu particulier vont donc être logiquement renforcés. C’est ce qu’a confié Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’un déplacement au Forum international de la cybersécurité le 24 janvier.
Entre 2019 et 2025, comme le prévoit le projet de loi, les armées disposeront d’un budget de 1,6 milliard d’euros pour « la lutte dans l’espace numérique », a indiqué la ministre. Par ailleurs, les effectifs rattachés au Commandement de cyberdéfense, qui a vu le jour en 2016, passeront à 4 000. Aujourd’hui, selon Florence Parly, l’armée française compte 3 000 « cyber-soldats ».
Ces effectifs sont consolidés par les réservistes de la cyberdéfense : 400 personnes proviennent de la réserve opérationnelle tandis que 4 000 sont rattachée à la réserve citoyenne. «Si nous n’agissons pas, si nous ne prenons pas résolument le tournant de l’innovation, de la recherche et de la cybersécurité, d’autres le feront pour nous » a-t-elle mis en garde lors de sa visite du forum.
1,6 milliard d’euros de budget et un millier de spécialistes en plus
Les missions du commandement ? « permettre à nos forces en opérations de combiner armes cyber et actions cinétiques pour démultiplier les effets de nos interventions », a fait savoir la ministre. Mais il s’agit aussi d’anticiper les menaces, de détecter et d’attribuer les attaques adverses, de protéger les réseaux de la défense et de procéder, si nécessaire, à une riposte, de même nature ou non.
Lors de sa campagne électorale, Emmanuel Macron a fait de la cyberdéfense et de la sécurité nationale des « priorités ». Cette priorisation s’est également manifestée dans la revue stratégique, qui a débroussaillé le terrain pour la loi de programmation militaire. Le document estime que le cyberespace est un « enjeu prioritaire » pour notre « souveraineté numérique ».
Il ajoute que ce domaine est « générateur de vulnérabilités nouvelles », du fait de son faible encadrement juridique, de « la multiplicité de ses acteurs, privés et publics » et la difficulté qu’il y a à attribuer les attaques. Cette dernière problématique, le Commandement de la cyberdéfense y attache une grande importance : « vous ne pouvez pas organiser une réponse sans ça », explique son chef.
Outre la présentation du projet de loi de programmation militaire, le début du mois de février sera aussi marqué par la sortie d’une version grand public d’une revue stratégique sur la cyberdéfense rédigée par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.
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