Considéré depuis 2011 comme l'un des pires sites pirates au monde par l'industrie du cinéma et le gouvernement américain, Putlocker est un hébergeur spécialisé qui a longtemps été accessible avec le domaine réservé au Belize (.bz). Seulement, le succès croissant du service auprès des internautes – surtout depuis la fermeture de MegaUpload – a finalement poussé les autorités à agir.
Selon Torrentfreak, une unité de la police britannique spécialisée dans les délits relatifs à la propriété intellectuelle (police intellectual property crime unit – PIPCU) a adressé un courrier aux responsables de Putlocker, dont le nom de domaine (putlocker.bz) ne répond plus. Manifestement, c'est cette section qui est responsable de la saisie du nom de domaine.
Aujourd'hui, Putlocker s'est réfugié en Islande. Le site dispose d'une nouvelle adresse (putlocker.is), ce qui n'est pas sans rappeler les déménagements réguliers de The Pirate Bay pour rester accessible au plus grand nombre. Le portail de liens BitTorrent a successivement posé ses valises au Groenland, à Saint-Martin, en Islande, à l'Île de l'Ascension, au Pérou, à Guyana et en Suède.
L'Islande n'est pas un choix dénué de sens, puisque "l'Islande a pour ambition de devenir un pays d'accueil idéal pour les médias en ligne et les centres de conservation de données", selon RSF. Les responsables espèrent certainement que la politique du pays profite indirectement à leurs activités, même si elles sont jugées illégales par les ayants droit et les législations en vigueur.
À l'origine, la saisie des noms de domaine est une stratégie mise en œuvre par les États-Unis. Apparue en 2010 lors de l'opération "In Our Sites", elle a toutefois été reprise à l'étranger, notamment l'an dernier lorsqu'une intervention de grande ampleur a impliqué des forces de police européennes et hong-kongaises. Le rôle apparent du PIPCU dans le cas de putlocker.bz conforte cette tendance.
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