Face aux députés de la commission des affaires culturelles, Olivier Schrameck a éludé les questions qui lui demandaient de préciser comment il comptait distinguer les contenus professionnels et amateurs pour décider de ce qui serait régulé ou non sur Internet par le CSA.

Après son audition par le Sénat la semaine dernière, le président du CSA Olivier Schrameck était interrogé mardi soir par les députés de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale, pour défendre le contenu du rapport annuel du CSA.

Alors qu'il a été plusieurs fois questionné sur le sujet, M. Schrameck a soigneusement évité de préciser ce qu'il avait dit aux sénateurs, sur la volonté du CSA de ne réguler sur Internet que les contenus professionnels, et pas les contenus amateurs.

C'est pourtant une question cruciale puisque le rapport du Conseil supérieur de l'audiovisuel parle de créer un label "site de confiance" qui ne concernera donc pas les contenus eux-mêmes, mais bien les plateformes qui les hébergent. Or des sites comme YouTube ou Dailymotion abritent à la fois des contenus pros et amateurs, si tant est qu'il soit simple de distinguer les deux catégories.

Sur ce sujet des labels que les logiciels de filtrage auront l'obligation de prendre en compte, le patron du CSA a cependant précisé qu'ils ne seraient activés que "à la demande des parents", rejetant implicitement la solution britannique d'un filtrage par défaut. C'est au moins une bonne nouvelle, si elle se vérifie y compris à long terme.

L'audition par la commission des affaires culturelles aura enfin permis de confirmer que rien n'était gagné pour le CSA et le Gouvernement dans la bataille parlementaire qui s'annonce. Dès l'introduction de l'audition, le député socialiste Patrick Bloche qui préside la commission a donné le ton, en rappelant que la régulation de l'audiovisuel n'était qu'une "exception due à la rareté des ondes", et qu'elle n'allait donc pas de soi dans l'univers numérique. Un argument rejeté par Olivier Schrameck, face à des députés qui ont rappelé qu'ils étaient les décideurs en matière législative.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.