Le rendez-vous était pris : le 8 juin, 16h pour notre fuseau horaire, se tiendrait l’audience de M. James Comey devant le Congrès. Après des mois de suspicions et un tonitruant licenciement au sommet de la machine fédérale, l’ex-patron du FBI doit livrer, enfin, sa version des faits : Donald Trump a-t-il imposé un chape de plomb sur les affaires russes ?

À l’heure où ces lignes sont écrites, le chairman de l’audition, M. Burr, républicain, vient de conclure son introduction. Immobile, lui fait face l’ancien boss du FBI, James Comey, limogé par Donald Trump récemment. L’ancien directeur de la police fédérale doit éclairer le Congrès sur le rôle du Président dans les différentes affaires russes, et notamment les pressions que ce dernier aurait fait peser sur Comey afin de faire cesser les enquêtes qui ont notamment provoqué la démission d’un proche de Trump, M. Flynn.

Suspendus aux mots de Comey, les Américains, bien sûr, mais également le monde, qui a suivi cette drôle et poisseuse affaire depuis novembre. À la clef de cette historique audition au Congrès, on peut attendre des répercussions juridiques et politiques très lourdes pour l’administration Trump. Après des mois de confusion, de suspicion et de doute, le dossier discuté est l’un des plus graves dossiers suspendus au dessus de M. Trump — un dossier qui peut conduire à la destitution.

Il n’est de fait pas surprenant de voir autour du monde une attention singulière pour cette audition. L’exercice démocratique américain est par exemple suivi depuis Twitch (à voir ici), mais également sur une multitude de canaux web plus traditionnels, comme le live de PBS qui réunit plus de 80 000 spectateurs, ou celui du Washington Post qui dépasse les 100 000 spectateurs. Sur une note plus légère, l’emojipedia note que le drapeau de la Fédération de Russie est actuellement un des symboles les plus partagés sur le web.

L’audition Comey est indéniablement l’une des plus importante depuis longtemps, et le web semble avoir mondialisé les enjeux de celle-ci, laissant le monde épier le cœur battant de la démocratie états-unienne, bien loin des frontières de l’information connues lors du Watergate. Pour rappel, l’introduction écrite de M. Comey est déjà disponible depuis hier sur le site du Sénat.


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