Coordinateur de la mission culture-acte 2 conduite par Pierre Lescure, Jean-Baptiste Gourdin change d’activité. Il sera désormais le directeur de cabinet du président du CSA, Olivier Schrameck. Ce recrutement surprend, dans la mesure où le CSA tient une place importante dans le rapport visant à adapter les politiques culturelles au numérique.

C’est Benoît Tabaka qui révèle l’information. Jean-Baptiste Gourdin, coordinateur de la mission culture-acte 2 menée par Pierre Lescure, passe au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Il sera le directeur du cabinet d’Olivier Schrameck, le président de l’organe régulateur de l’audiovisuel.

Avant de travailler avec Pierre Lescure, Jean-Baptiste Gourdin a exercé différentes activités. Sa courte biographie sur le site du ministère de la culture indique qu’il a été rapporteur de la mission « création et diversité musicale à l’ère numérique« . Le rapport a été remis au ministre de la culture en septembre 2011.

Un mois plus tard, il a pris la tête de « la mission de préfiguration du Centre national de la musique, devenue association en mars 2012. Au sein de cette structure, il a notamment piloté la réflexion sur les aides à la production phonographique et aux services de musique en ligne, ainsi que sur l’observation économique et la fonction ressources« .

Au regard du rôle tenu par Jean-Baptiste Gourdin au cours de cette mission et du contenu du rapport remis par Pierre Lescure au gouvernement, ce recrutement interpelle. En effet, le CSA est au cœur du document. Le régulateur de l’audiovisuel est en effet proposé pour hériter, notamment, de l’essentiel des prérogatives de la Hadopi : riposte graduée, observation des usages et promotion de l’offre légale.

Bien sûr, Jean-Baptiste Gourdin est probablement recruté pour ses connaissances recueillies tout au long des nombreuses auditions réalisées pour le rapport Lescure. Mais une telle nomination pose question pour l’indépendance-même du CSA, M. Gourdin ayant été nommé à la mission Lescure par le gouvernement.

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