Dans le cadre des élections législatives partielles, le vote par Internet est de nouveau disponible pour les électeurs des circonscriptions concernées. Malgré les problèmes soulevés par ce mode de scrutin, le Conseil constitutionnel a rejeté les griefs portés à son attention et le gouvernement a prévenu qu’il réutilisera à l’avenir ce dispositif, en plus des trois autres (vote à l’urne, procuration, vote par correspondance).

Le principe du vote par Internet a manifestement été adopté par les pouvoirs publics. Ce mercredi matin, le ministère des affaires étrangères a annoncé la disponibilité de ce mode de scrutin pour les élections législatives partielles à l’étranger. Le vote par Internet s’ajoute aux autres alternatives proposées à l’électeur, à savoir le vote à l’urne, la procuration et le vote par correspondance.

Tous les Français vivant à l’étranger ne sont pas concernés. Seuls ceux vivant dans la 1ère (USA et Canada) et la 8ème circonscription (Chypre, Grèce, Israël, Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège, Turquie) sont appelés aux urnes. En effet, le Conseil constitutionnel a annulé l’élection de deux députés socialistes (Corinne Narassiguin et Daphna Poznanski-Benhamou) suite au rejet de leurs comptes de campagne.

Soucieux de bien expliquer le fonctionnement du vote par Internet, le Quai d’Orsay a mis en ligne une vidéo pédagogique. Il est ainsi rappelé que deux canaux distincts sont utilisés pour envoyer l’identifiant (courrier ou SMS) et le mot de passe (mail), celui-ci changeant pour chaque tour. Un outil en ligne pour vérifier la conformité de l’ordinateur est aussi disponible afin de s’assurer si le PC répond aux exigences de sécurité.

En réalité, l’annonce du vote par Internet n’est pas une surprise. En février, le Conseil constitutionnel a rejeté l’ensemble des griefs portés par une candidate UMP et deux candidats du Parti pirate. Or, le grande opacité du vote par Internet constitue un vrai risque. Rappelons que la possibilité de contrôler ces opérations de vote électronique, via la vérification du code source de l’urne virtuelle, a été refusée au Parti pirate.

Des inquiétudes existent pourtant.

Or, malgré les tentatives de fraude, les conditions de contrôle et d’expertise, l’absence de transparence sur les audits de sécurité, la compatibilité du dispositif avec les PC, l’exécutif se montre inflexible. Certes, celui-ci doit satisfaire l’accessibilité au suffrage, une exigence constitutionnelle qui doit permettre à chacun de voter. Mais encore faut-il que les conditions de sa mise en œuvre s’avèrent satisfaisantes.

Autant de points balayés suite à la question parlementaire d’une élue PS. Selon l’exécutif, le vote par Internet a « rempli toutes les garanties de sécurité qui avaient été définies, sous le contrôle d’auditeurs indépendants pour la phase préalable au scrutin, du bureau de vote électronique pendant le déroulement de celui-ci, et du juge électoral à son issue« .

En conséquence, les services du ministère ont indiqué que cette modalité de vote « sera donc réutilisée », ajoutant qu’une « mise à jour concernant la version 1.7 de Java a cependant été effectuée« . Et d’assurer que « les difficultés évoquées précédemment ne devraient donc pas se reproduire« .

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