La justice islandaise a définitivement tranché : la rupture du contrat décidée par une filiale de Visa avec DataCell, une société chargée de collecter les dons au profit de Wikileaks, était illicite. Les juges laissent quinze jours à la filiale de Visa et DataCell pour rétablir la liaison. Sinon, la première devra payer une astreinte quotidienne de plus de 5400 euros.

C'est une immense victoire pour Wikileaks et ses partisans. Cette semaine, la Cour suprême d'Islande a confirmé que Valitor, anciennement connu sous le nom de Visa Iceland, avait effectivement mis fin de manière illégale à son contrat avec DataCell, une entreprise islandaise chargée de collecter les dons des internautes au profit de Wikileaks.

Cette décision, très importante, devrait aboutir au desserrement de l'étau exercé par les intermédiaires financiers à l'encontre du lanceur d'alerte. Les juges ont d'ailleurs prévenu que si la liaison permettant les dons n'était pas rétablie d'ici quinze jours, Valitor paiera une astreinte journalière de 800 000 couronnes islandaises (environ 5450 euros) jusqu'à ce que la société se conforme à la décision des juges.

Malgré l'embargo financier autour de Wikileaks, qui a impliqué des groupe comme PayPal, Visa ou MasterCard mais aussi d'importantes banques occidentales, le site a réussi à tenir bon. De multiples solutions alternatives (Flattr, BitCoin, Checkout, chèques, virements bancaires, micro-paiements par SMS) ont été choisies pour permettre aux sympathisants du site de continuer à soutenir financièrement ce dernier.

Outre les solutions évoquées ci-dessus, Wikileaks a reçu le concours de l'association française FDNN, qui s'est proposée de percevoir les dons destinés au site de révélations d'informations en exploitant le réseau bancaire français. Les dons via PayPal sont également envisageables, en les faisant transiter par les comptes de la fondation pour la liberté de la presse et du fonds de défense de Wikileaks.

Sur un plan plus politique, les ennuis rencontrés par Wikileaks ont conduit le Parlement européen à prendre une position plus ferme envers PayPal et les sociétés de cartes de crédit. En novembre, les eurodéputés ont prévenu en adoptant une résolution qu'ils n'accepteront pas que des sites comme Wikileaks ou des services d'hébergement de fichiers  puissent être privés des moyens de se faire payer, sans justification objective.

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